Femme des medias et passionnée de la presse écrite, elle se distingue par son savoir-faire et son courage dans le traitement et la collecte de l’information. Comptée parmi les lauréats « Prix de la liberté de la presse Lucien Tshimpumpu » dans sa cinquième édition, Mme Lydie Matadi Nzuzi a accordé à Femme d’Afrique Magazine une interview dans laquelle elle livre son cursus digne d’éloges.
Femme d’Afrique : Pourriez-vous vous présenter à nos lectrices ?
Lydie Matadi : Mon nom est Lydie Matadi Nzuzi. Je suis professionnelle des médias, formée à l’université catholique au Congo. J’ai fait les sciences de la communication. J’ai une licence pour ça. Je voulais continuer pour faire le doctorat mais faute des moyens, je me suis arrêtée à la licence. Je suis congolaise.
Femme d’Afrique : Quel est votre parcours professionnel ?
Lydie Matadi : J’ai commencé à travailler comme journaliste dans un journal de la place avant d’aller à la Rtga où j’ai presté pendant plus de dix ans. Après, je suis venue à Ouragan.cd où j’évolue depuis 2018. J’ai eu aussi à travailler à la direction production de la radio rtnc2 comme collaboratrice. Je me suis spécialisée dans le traitement de l’information sanitaire, la promotion du genre, des droits humains, des droits des femmes etc. J’ai intégré plusieurs associations de professionnels des médias visant la promotion des droits humains et des droits des journalistes notamment l’Union congolaise des femmes des médias, le Réseau des journalistes amis de l’enfant, le Réseau des communicateurs en santé, l’Association des journalistes de la presse écrite, pour ne citer que cela. Collecter, traiter et diffuser l’information pour aboutir à un changement positif de la population est une passion pour moi.
Femme d’Afrique : Aujourd’hui, vous êtes comptez parmi les lauréat du prix de la liberté de la presse Lucien Tshimpumpu. Vous vous êtes spécialisée dans le traitement des informations relatives à la Covid19. Quel était votre motivation en développant une telle approche ?
Lydie Matadi : L’apparition de la Covid-19 m’a beaucoup marqué. Je voyais comment les grandes puissances se débattaient, parfois sans succès, pour contrôler la crise. Quand l’épidémie est arrivée à Kinshasa, j’ai paniqué comme tout le monde. Mais par la suite, je me suis dit que je pouvais participer aussi à la lutte à ma façon comme journaliste. Au plus fort du confinement, j’ai vu comment autour de moi, les gens mouraient, comment certaines personnes niaient l’existence de cette maladie. Je me suis dit que je vais faire voir aux congolais que la maladie existe. Notre responsable direct à Ouragan a été pour beaucoup aussi. Il a suggéré qu’on crée la rubrique Covid-19 et m’a confié la responsabilité de nourrir cette page. Chaque jour, jusqu’à aujourd’hui, je parle des statistiques actualisées que nous fournit le Comité multisectoriel de la riposte contre cette maladie. Une façon de dire à la population que le nouveau coronavirus existe réellement, que chaque jour, il y a des personnes qui sont infectées, certaines guérissent et d’autres meurent. Je faisais mon travail de journaliste professionnel et voilà.
Quand l’Unpc a lancé le prix, je me suis dit pourquoi ne pas essayer. La suite est connue… Je ne rate aucune occasion de parler de la Covid-19 à Ouragan.cd. Car, il faut le reconnaitre, jusqu’à maintenant, il y a encore des compatriotes qui ne croient pas en l’existence de la maladie à coronavirus. Nous ne devons pas baisser les bras mais continuer à sensibiliser, à interpeller la population sur le respect des gestes barrières. Il y a maintenant le vaccin.
Femme d’Afrique : En tant femme journaliste œuvrant dans la presse en ligne, quel conseil donnerez-vous à la jeune génération plutôt obsédée par la télévision ?
Lydie Matadi : A la jeune génération, je recommande le travail, le vrai travail, la conscience professionnelle, l’amour de ce qu’on fait, qu’on soit à la radio, à la télé, à la presse écrite ou en ligne. Je l’invite à valoriser son métier de journaliste professionnel en se démarquant des autres par le travail, la persévérance dans ce qu’on fait. C’est seulement par le travail que vous allez vous faire remarquer, vous faire respecter et apprécier. Respectons les principes du métier. Que ce soit à la radio, à la télé ou à la presse écrite et en ligne. N’embrasse pas tel ou tel autre média parce que telle personne le fait mais faites ce que vous voulez faire.
Votre mot de la fin
Lydie Matadi : Merci à Femme d’Afrique Magazine qui ne rate aucune occasion pour valoriser la femme en faisant connaitre le travail qu’elle fait. Merci à la formidable équipe ouragan.cd.