Une exposition « solo » sur la beauté et les cheveux noirs de l’artiste printanière franco-americaine Ghislaine Sabiti, d’origine congolaise, s’est tenue dernièrement à New York, aux États-Unis d’Amérique, sous le thème » the Crown of Glory ».
Dans une déclaration au vours de cette manifestation culturelle commentée aussi bien aux USA qu’en France, Ghislaine Sabiti a indiqué qu’elle considérait la beauté comme une nécessité absolue. « Je ne pense pas que ce soit un privilège ou une indulgence. Ce n’est même pas une quête. Je pense plutôt que c’est presque comme la connaissance, c’est-à-dire que c’est pour celà que nous sommes nés », a-t-elle souligné.
Les visiteurs de cette exposition ont constaté que le travail de Ghislaine Sabiti répond souvent à des récits historiques particuliers et qu’elle présente une série de sculptures en céramique de foulards et de bustes féminins centrés sur la jeunesse féminine et la maternité à travers l’histoire de Thonon Law.
Aux termes de cette, les femmes noires de la Louisiane espagnole du XVIII ème siècle étaient obligées de porter des couvre-chefs en tissu en public.
Dans un acte de résistance contre cet effacement forcé de leur identité, les femmes d’ascendance africaine portaient plutôt le foulard pour servir d’emblème de leur héritage ( en Afrique, les bandeaux sont portés comme couronne pour les cérémonies spéciales et la vie quotidienne).
Ghislaine Sabiti, qui explorait pour la première fois l’argile en qualité d’artiste, a travaillé sur des pièces de techniques mixtes combinant la céramique avec le tissu, l’huile, la broderie et le verre. Grâce à sa technique personnelle, elle a créé des surfaces complexes en collant des éléments variés de son héritage congolais tel que les textiles kuba; de l’éducation française et de l’histoire de l’art occidental.
L’utilisation de ces éléments ou matériaux lui a permis de créer des
textures envoûtantes auxquelles elle a incorporé des couleurs vives et éclatantes.
Il a été également observé, au cours de cette exposition, que les sculptures sont accompagnées de trois de ses peintures les plus récentes, œuvres qui font allusion à la mutation constante et perpétuelle des corps dans la société.
En vue de le prouver, certains personnages manquent de parties du corps et d’autres sont cousus sur la toile.
Dans cet ensemble de travaux, Ghislaine Sabiti vise à construire un pont entre les communautés en mettant en évidence l’influence des médias sur les définitions des beautés dans les sociétés.
« En examinant nos propres identités, elle espère provoquer un changement social et nous donner les moyens de trouver la beauté dans l’unicité et la diversité », soutiennent les visiteurs de cette activité culturelle.
D’origine congolaise, Ghislaine Sabiti est une artiste interdisciplinaire franco-ameticaine, costumière et travailleuse de la flamme, qui a grandi dans la banlieue de Paris et est basée actuellement à New York. Son travail a été exposé et commenté à l’échelle nationale et internationale dans des expositions collectives et personnelles, notamment dans des galeries et musées.