La République Démocratique du Congo a reçu, lors des conflits armés en République Centrafricaine « R.C.A », un nombre impressionnant des réfugiés dans sa partie nord-ouest. Plus de 210.000 réfugiés.
Parmi ces réfugiés, comme d’habitude, les femmes et les enfants constituent le contingent le plus important. Parmi ces femmes dont Mme Florida Koyakpo qui a mis au point une technique de transformation du manioc en farine.
Pour mieux le décrire la maison de Koyakpo est une cabane de brique de boue gigantesque dans la province du Nord-Ubangui qui abritent 18000 centrafricains comme elle.
Cette technique consiste a raser la peau rugueuse de tubercule de manioc qui sera coupe ensuite en petits morceaux et exposé au soleil avant d’être transformé en farine. Évidemment après leur séchage.
Florida Koyakpo, qui vit en RDC il y a près d’une décennie, vit de cette activité dont les produits commercialisés.
Cette dame qui exerçait des activités commerciales dans la région centrafricaine de Basse-Kotto, regrette les méfaits de la guerre qui l’a obligée à quitter son pour vivre bloquée dans un camp de réfugiés.
Elle a, a cette même occasion, indiqué que pendant un certain temps, les réfugiés ont dû faire face à des difficultés et étaient obligés à vendre des bois de chauffage et à pratiquer la pêche dans les cours d’eau de place pour survivre. Cela avait créé le mécontentement de la population autochtone estimée à près de 3000 personnes qui vivent des activités agricoles et de la pêche.
La détérioration des relations entre les réfugiés et les originaires de la région, qui avait rapidement dégénère, a suscité l’implication des comités locaux de réconciliation et des humanitaires dont le Programme alimentaire mondial « PAM ».
» Lors de l’arrivée des réfugiés centrafricains dans le Nord-Ubangi, les femmes réfugiées n’approchaient pas les autochtones , vice-versa » a relevé Blanchard Asengo, responsable des programmes au bureau du PAM à Gbadolite, grâce aux déployés en termes de formation et de sensibilisation à vivre ensemble avec convivialité.
A en croire Blanchard Asengo, le PAM et ses partenaires ont, aussi bien dans le Nord-Ubangi qu’ailleurs, ont mis en oeuvre des programmes qui assistent les populations non seulement à recevoir les aides, mais en se prendre en charge à travers diverses initiatives de production, et organisent des cours d’ alphabétisation. En outre, plus 70.000 personnes ont été initiées à des activités de résilience par le PAM dans la province du Nord-Ubangi.
Pour le chef du village Inke, Jupper Kitaba, les relations entre les réfugiées centrafricaines et les Congolaises étaient très difficiles. » C’est à travers les comités de réconciliation et la sensibilisation que les deux parties ont commencé à prendre contact et à vivre pacifiquement ensemble », a-t-il souligné.
Reprenant la parole, Florida Koyakpo a reconnu qu’actuellement les projets de développement, soutenus aussi par les partenaires du PAM dont l’Organisation des Nations pour l’alimentation et l’agriculture « FAO » et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés « HCR » ont influé à la fois sur les réfugiés et les populations autochtones, avant d’ajouter les initiatives de ces agences complètent l’assistance du PAM aux réfugiés dont le montant moyen de situe entre 6 et 10$ par mois.
» Nous cultivons actuellement ensemble. S’il y a cinq réfugiés, il y a aussi cinq autochtones et nous partagerons équitablement la même récolte », déclare Florida Koyakpo.
Abeshofia Uta, originaire de la contrée, divorcée et mère de deux enfants, confirmant les déclarations de Florida Koyakpo, a dit avoir quelques amies parmi les réfugiées. « Nous partageons les mêmes portions de terre pour la culture de maïs, manioc et d’arachides dont la production est vendue en Francs congolais », a-t-elle poursuivi.
L’apprentissage de l’alphabétisation
Outre les activités agricoles, les femmes participent trois fois par semaine aux activités d’alphabétisation pour apprendre à écrire, lire et à calculer. Ce qui réjouit Abeshofia Uta qui, au départ analphabète, sait maintenant lire, écrire et calculer. » Les femmes ont une plus grande voix dans leur communautés « , détaille Asengo tout en décrivant que les bénéfices les plus importants du projet est le partage d’expérience. Dans le camp de refugiés, les résidents voient aussi des changement. » S’il n y’ a pas désarmement, l’insécurité persistera, je resterai au camp avec ma famille confie t elle mais le contraire se produit il y aura la paix en République Centrafricaine.
Les activités de résilience du PAM en République Démocratique du Congo dont soutenues par l’Allemagne, le Canada, l’Italie, la Norvège et la Suède.