Femme d’Afrique Magazine s’est rendue à la rencontre d’une jeune dame conformément à sa mission de promouvoir les talents féminins et la femme africaine dans le monde.
Liliane Basue est étudiante à l’Institut supérieur d’architecture et urbanisme (ISAU en sigle), et est âgé de 21 ans. Elle est initiatrice de la Fondation Bâtisseuse, créée en 2021 avec pour objectif d’aider les femmes congolaises à comprendre qu’il n’existe pas des métiers exclusivement réservés aux hommes.
La fondation Bâtisseuse est un structure qui encourage les femmes et les jeunes filles à se lancer dans les différents domaines techniques pour celles qui ont les compétences et qui pensent que ces domaines est une exclusivité des hommes. Bâtisseuses est aussi un milieu d’incubation pour toutes les femmes qui s’investissent dans les domaines techniques et qui manquent des repères. Elle est un centre qui vise à faire comprendre à toutes les femmes et tous les hommes qu’aucun domaine n’est une exclusivité de telle ou telle autre catégorie de personnes.
L’idée de créer cette structure lui est venue après avoir vu que dans les écoles et autres instituts techniques supérieurs de la place, le taux d’inscription des femmes est largement moindre par rapport aux hommes. Elle a aussi été remarqué que la réticence est grande du côté des femmes pour l’engagement professionnel dans les domaines techniques.
« Suite à ce constat, nous nous sommes résolus de nous engager à valoriser et vulgariser la participation féminine dans les branches techniques de la vie, à encourager les femmes à embrasser les différents domaines techniques et à vouloir changer le discours de la société face à ces femmes qui s'engagent »,
explique Liliane Basue au cours de l’entretien avec Femme d’Afrique.
Pour l’évolution de toute entité sociale, la participation de tous ceux qui la composent est très primordiale et pour que toute personne participe réellement à l’avancement de cette entité, celle-ci doit être armée efficacement. C’est pourquoi, ajoute Liliane Basue , « en vue d’améliorer la qualité de la participation des femmes pour l’évolution de notre société, nous visons mettre en place un système performant de sensibilisation et encadrement des femmes de métiers dans les écoles et instituts en organisant des conférences, des journées d’atelier avec les professionnelles des domaines techniques desquelles elles tireront leur inspiration, afin de conscientiser plusieurs sur les défis que les femmes ont à relever ».
Et d’ajouter : « La participation sociale des femmes ne doit pas être seulement dans des domaines dont la société juge qu’elles sont compétentes. Nous nous sommes lancées dans cette lutte pour montrer à la société que les femmes peuvent autant exceller que les hommes dans tous les domaines et que plusieurs d’entre nous ont des capacités qui seront profitables pour le monde entier ».
Sur la même lancée, elle enchaîne : « Nous sommes dans une société où plusieurs ont intériorisé le fait que les femmes soient exclues dans l’exercice de certaines activités professionnelles, ça n’a pas été facile nos premières prises de contact avec plusieurs femmes qui étaient sceptiques face à l’exercice par la femme de plusieurs domaines techniques d’exclusivité masculine ».
Liliane Basue aimerait bien que la société congolaise croit aux potentialités dont regorgent les femmes. « Nous croyons que la femme a toutes les capacités possibles pour embrasser ou s’investir dans n’importe quel domaine de la vie et que celle-ci contribuera à l’émergence de la société », indique-t-elle. Ensemble, conclu-t-elle, « nous ferons émerger cette société ».
4 Commentaires
N’ayez pas peur d’être la seule femme sur un lieu de travail.
Effectivement, les femmes doivent apprendre à lutter pour leur propre émancipation et faire preuve de courage et de persévérance
Très belle initiative
Et merci beaucoup pour la participation dans votre magazine.
Le plaisir partager madame