L’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI) a, jeudi 12 avril 2024, à Tshikapa, au Kasaï, lancé une campagne de sensibilisation dans le cadre du projet » mécanismes de prévention et amélioration de la qualité des réponses aux cas des violences basées sur le genre (VBG) et la protection de l’enfant « .
C’est dans cette optique que FMMDI a regroupé les chefs coutumiers, les leaders communautaires et religieux ainsi que les femmes leaders du groupement de Bena Ngoji pour expliquer en long et large les coutumes avilissantes à l’égard de la femme, ainsi que l’engagement pris par des Chefs coutumiers pour l’abolition des amandes traditionnelles infligées à la femme mariée victime des violences sexuelles et celles basées sur le genre (VSBG) pendant la période du conflit de Kamuina Nsapu (2016 à 2018).
Selon la Directrice-pays de FMMDI, Nathalie Kambala Luse, les femmes ont un rôle important à jouer au sein de la communauté, malheureusement, les coutumes avilissantes ne permettent pas à ces femmes d’évoluer dans cette communauté, notamment à cause de la discrimination.
» L’édit révisé portant suppression des coutumes avilissantes à l’égard de la femme interdit ces pratiques et ramène la femme au même droit que l’homme ”, a-t-elle ajouté.
A travers cet édit, les chefs coutumiers ont pris l’engagement de mener la lutte contre toute forme des violences sexuelles et celles basées sur le genre et d’abolir toutes les amandes traditionnelles infligées aux femmes mariées victimes de VSBG lors des conflits qu’a connu l’espace grand Kasaï.
Pour sa part, le chef du groupement de Bena Ngoji a signalé que » la femme mariée victime de violences sexuelles en temps de guerre ou conflit n’a pas consenti pour commettre cet acte. L’absence de consentement de la femme l’épargne de l’adultère. D’où, nous ne pouvons pas encore la victimiser « .
Lors de cette campagne, chaque participant a reçu une copie de l’édit révisé portant interdiction de coutumes avilissantes à l’égard de la femme ainsi que l’acte d’engagement pris par des chefs coutumiers et leaders communautaires.
Notons que le projet mené par FMMDI est exécuté avec l’appui financier du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR).
Jean Claude Ngalamulume Bakamubia