Présidente de l’association BANA, Patricia Muntu Lombela a créé cette ONG à cause de sa passion pour la littérature et les arts.
Elle sensibilise la jeunesse congolaise à l’importance de la lecture et de l’écriture. Dans une interview accordée à Femme d’Afrique Magazine, Mme Muntu nous parle de l’association BANA (enfants en lingala) ainsi que des objectifs poursuivis.
Femme d’Afrique Magazine : Quel est votre parcours académique et professionnel?
Patricia Muntu: J’ai fait des études de droit avec une spécialisation dans les négociations.
J’ai plutôt une expérience professionnelle transversale entre le secteur diplomatique, plus précisément la coopération bilatérale, la gestion de patrimoine et les techniques de négociation.
En revanche, je suis complètement autodidacte dans le secteur de l’éducation. L’idée de créer l’association m’est venue de ma passion pour la littérature et les arts, mais surtout du manque criant des infrastructures, telles que les bibliothèques dans notre cher et beau pays, la République démocratique du Congo.
Femme d’Afrique Magazine : Redonner le goût de la lecture et créer les bibliothèques sont les objectifs de votre association, quelle est votre cible?
Patricia Muntu : Notre cible c’est les enfants congolais de 3 à 18 ans. C’est dans cette optique que nous sensibilisons les jeunes à l’importance de la lecture et de l’écriture.
Femme d’Afrique Magazine : Pourquoi promouvoir la lecture?
Patricia Muntu : L’éducation est un puissant facteur de développement. Nous ne pouvons pas envisager un avenir radieux pour la RDC sans éduquer la jeunesse.
Nous avons une population jeune dont la moitié a moins de 15 ans. Les statistiques de l’UNESCO démontrent que 29% de cette moitié sont analphabètes! Saisis d’effroi par ces chiffres, nous avons décidé d’agir.
Notre objectif principal est de lutter contre l’analphabétisme, en appuyant les écoles des quartiers défavorisés.
Femme d’Afrique Magazine : Pensez-vous que votre projet aura un impact sur les générations futures?
Patricia Muntu : Bien évidemment! Ce n’est pas un hasard, si nous partons de la petite enfance à l’âge adulte. Il y a un réel travail pédagogique derrière à vouloir instruire l’enfant en faisant travailler son imagination. Plus il sera créatif, plus il développera de l’intérêt face à son apprentissage.
Il est de notre devoir en tant que nation de pouvoir mettre à leur disposition des outils nécessaires pour les aider à se développer et à devenir des citoyens dignes. La transmission se fera ensuite de manière automatique.
Femme d’Afrique Magazine :Quel est votre message à la jeunesse congolaise?
Patricia Muntu : A cette jeunesse, de garder l’espoir! A l’issue de différentes activités organisées au bénéfice des écoles, nous avons découvert des jeunes si brillants, talentueux et surtout désireux d’apprendre.
Personnellement, je les encourage à croire en eux. Ils ont le pouvoir de changer le monde! Plus ils en seront conscients, plus l’avenir sera radieux. Ces jeunes doivent savoir que la lutte contre la pauvreté passe par l’éducation.
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L’interview de Mme Patricia m’a fait découvrir l’association « Bana ». Donner le goût de la lecture, qui nécessite des bibliothèques… Parce que lire fait grandir… Parce que l’éducation est un puissant facteur de développement… Parce qu’avec l’éducation on peut changer le monde… Que des lieux de convergence avec mes convictions. Félicitations à Patricia. Merci au magazine Femmes d’Afrique.