Responsable du projet Ekoki, Déborah Bilau Mpaka, dévoile à travers cet entretien avec le Magasine « Femme d’Afrique », les contours de la campagne « Vrai Mobali » qui promeut la masculinité positive dans un contexte de quête permanente de la parité.
Veillez-vous présentez à nos lectrices ?
Je suis Déborah BILAU MPAKA, responsable du projet EKOKI basé sur la sensibilisation des jeunes filles et garçons contre la masculinité toxique et les Violences basées sur le genre, au sein de l’ONG Si jeunesse savait.
Qui sont les initiateurs de la campagne #VraiMobali ?
La campagne a été initiée par des organisations de la société civile œuvrant sur le Genre et les violences basées sur le Genre (VBG) telles que HABARI RDC, AMOUR AFRIQUE, AFIA MAMA, SI JEUNESSE SAVAIT, SOFEPADI et MEN ENGAGE.
Quel a été l’élément déclencheur pour le lancement de cette campagne ?
Tout est parti des constats faits grâce à plusieurs travaux, études et activités menés par ces organisations. Nous sommes tous tombés d’accord sur le fait que la place que la société congolaise donne à l’homme influence beaucoup ce dernier à perpétrer la masculinité toxique. C’est dans ce sens que nous avons décidé de mettre l’homme, en tant qu’acteur, au centre de notre campagne pour qu’il réalise qu’à travers la masculinité positive, il peut changer cette perception.
Quels sont les objectifs assignés à cette campagne ?
Grace à la campagne #VraiMobali, nous entendons sensibiliser sur les bénéfices de la masculinité positive pour l’homme, la femme et la communauté en général, encourager l’homme à considérer la femme comme une collaboratrice, ou mieux, une partenaire afin d’atteindre l’égalité des genres tant recherchée.
Qu’avez-vous comme recette pour faire en sorte que cette campagne réussisse plus que les précédentes ?
Depuis le lancement de la campagne #VraiMobali en début juin 2020 jusqu’au 15 août 2020, date de sa clôture, nous avons recouru à divers outils de communication pour sensibiliser sur les bénéfices de la masculinité positive pour la société par le biais des visuels, vidéos en ligne, des Livechats, des émissions télévisées, des activités de sondage face aux jeunes, etc. Cependant, pour conclure notre campagne, nous avons une dernière action à mener, à savoir, un plaidoyer auprès du Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique pour l’insertion des notions de masculinité positive dans le programme scolaire congolais.