Dans la société actuelle, de nombreuses femmes vivent seules avec leurs enfants. Ce n’est pas un choix, plutôt, les circonstances de la vie. Ces héroïnes du quotidien font face à des défis incommensurables, souvent exacerbés par des comportements inacceptables de certains hommes qui profitent de leur vulnérabilité. L’histoire d’une mère célibataire illustre parfaitement cette réalité tragique.
Cette mère a récemment vécu une expérience traumatisante avec son bailleur, qui a tenté de la contraindre à devenir sa concubine. En refusant ses avances, elle a été victime d’une campagne de dénigrement. Le bailleur, dans un acte de vengeance, a commencé à répandre des rumeurs mensongères à son sujet, la qualifiant de « pute » et insinuant qu’elle pouvait être achetée pour 20 000 FC. Ces accusations non seulement portent atteinte à sa dignité, mais menacent aussi le bien-être de ses enfants.
La situation s’est intensifiée lorsque le bailleur et ses amis ont réagi à son refus en l’agressant physiquement. Ce type de violence est malheureusement fréquent auprès des femmes qui osent dire non et se battent pour leur indépendance. Cela soulève une question cruciale : pourquoi certaines personnes estiment-elles avoir le droit de contrôler ou d’humilier les femmes qui cherchent simplement à vivre leur vie ?
Dans sa quête de justice, cette mère a cherché l’aide des forces de l’ordre. Son premier contact avec la Police a été décevant. Elle a constaté que certains agents jouaient aux complices du bailleur. Cependant, elle n’a pas abandonné et s’est tournée vers un deuxième poste de police où un commandant compréhensif l’a accueillie et prêté une attention particulière à sa plainte.
Ce témoignage met en lumière une réalité souvent ignorée : les femmes célibataires ne choisissent pas toujours cette voie par désir d’indépendance. Pour beaucoup, c’est un choix imposé par les circonstances économiques ou personnelles. Elles se battent pour élever leurs enfants dans un environnement sain et sûr tout en étant confrontées à des menaces constantes contre leur réputation et leur sécurité.
Il est impératif que la société prenne conscience des difficultés que vivent ces femmes. La stigmatisation et la violence ne devraient jamais être acceptées comme des conséquences du refus d’une avance ou du désir d’autonomie. Les voix comme celle de cette mère, doivent être entendues et soutenues. Il faut également construire un avenir où chaque femme peut vivre librement, sans crainte ni jugement.
Thérèse BUKASA
