Lilia Bongi, auteure d’origine belgo-congolaise, a partagé son histoire poignante lors de la grande rentrée littéraire 2024 de Kinshasa, qui s’est tenue du 12 au 14 septembre au Centre Wallonie-Bruxelles. Son parcours est profondément marqué par la dualité de ses origines et par une quête d’identité complexe.
A l’âge de 10 ans, Lilia a été séparée de sa mère et envoyée en Belgique par son père, un « Évolué », pour poursuivre ses études. Elle n’a revu sa mère que deux fois avant son décès, ce qui a laissé en elle un profond désir de renouer avec ses racines congolaises.
Ce besoin l’a menée à un dernier voyage à Boma, ville d’origine de sa mère, où elle a cherché à se reconnecter avec sa famille et ses origines.
Dans son roman Amsoria, Lilia raconte cette quête d’identité à travers une couverture symbolique : une photo d’elle enfant, portant une robe blanche avec le mot « indépendance » inscrit en noir, une création de sa mère. Ce symbole reflète son attachement à ses racines congolaises et à l’identité forgée dès son enfance.
“Je suis très heureuse de présenter à nouveau mon roman à Kinshasa, au Centre Wallonie-Bruxelles. A toutes les femmes et aux jeunes de mon pays, la République démocratique du Congo, je vous exhorte à lire mon livre, qui vous motivera à toujours vouloir connaître vos origines. C’est très important, a déclaré Lilia Bongi”.
L’histoire de Lilia Bongi résonne avec de nombreux thèmes tels que l’exil, de la quête de soi et de la réconciliation avec ses origines, des sujets universels qui ont trouvé un écho lors de cette rentrée littéraire.
Hornela Mumbela