L’ONG Journalists for human Rigth (JHR-RDC) a, vendredi 5 mai 2023, organisé un atelier de réseautage sur « l’apport de la nouvelle loi sur la presse dans l’exercice du métier par des femmes et filles journalistes » à l’intention des professionnels des médias.
L’objectif est d’amener les participantes à échanger et comprendre le contour de l’opportunité qu’offre la nouvelle loi sur la presse dans le travail des journalistes, en particulier aux femmes et filles journalistes.
Le formateur médias de JHR, Trésor Mpanda a signifié que cet atelier rentre dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, y compris du projet » Canada-Monde: la voix des femmes et des filles » qui vise la promotion, la défense et la protection des droits des femmes et des filles.
La coordonnatrice du Cadre permanent pour l’intégration du genre dans les Médias (CPIGM), Christiane Munoki, a déclaré que cette nouvelle loi concerne les femmes et les hommes exerçant la profession de journaliste.
Elle a révélé qu’il y a certaines innovations apportées dans cette loi. Celle-ci donne la possibilité à une personne pour toute personne qui se sent léser par un journaliste de faire son droit de réponse » Nous tendons vers la dépénalisation du délit de presse. C’est un avantage pour les femmes journalistes qui ne va pas se retrouver en prison « , a-t-elle poursuivi.
En ce qui concerne, le Secrétaire général de l’Union nationale de la presse Congolaise (UNPC), Jasbey Zegbia, ladite loi redéfinit la profession du journaliste sur un certain nombre de points. Elle permet également aux journalistes d’accéder aux sources d’informations officielles.
A la question de savoir si cette loi possède des avantages particuliers pour les femmes journalistes, il a affirmé que tel n’est pas le cas. « Toutefois, l’approche genre sera prise en compte dans le statut du journaliste où on parle de celui-ci en tant que individu. Cette fois-là on doit prendre en compte tous les objectifs du développement durable qui mettent en exergue l’aspect genre », a-t-il précisé.
S’agissant du rôle de l’UNPC comme instance de l’autorégulation dans l’environnement médiatique congolais, le Secrétaire général Zegbia a indiqué que l’espace médiatique congolais est caractérisé par la précarité financière et l’enracinement de certaines pratiques dévalorisantes.
Raison pour laquelle, dit-il, l’autorégulation s’avère indispensable pour contrôler la marche des professionnels des médias. Ainsi, des mécanismes de régulation et d’autorégulation chargés de veiller au respect des règles d’éthique et de déontologie sont institués pour protéger la liberté de la presse, tout en conservant son indépendance vis-à-vis du pouvoir public.
Dans sa conclusion, il a regretté le fait que l’inefficacité de l’autorégulation entraine une dégradation de la qualité du journalisme, au point de miner la confiance du public envers la profession.
Réactions des participantes
Selon l’éditrice de Femme d’Afrique Magazine, Christelle Mpongo, il est tout à normal que le métier de journaliste soit protégé.
« Prévoir une loi pour la profession est important parce que ça sécurise le travail des journalistes. C’est un métier noble auquel nous devons avoir des clauses, et de ne pas permettre à n’importe qui d’exercer un métier dont il n’a pas la maîtrise », a-t-elle dit.
De son côté, la journaliste Rosy Mutela se dit satisfaite du fait que le pays vient d’être doté d’une nouvelle loi qui va désormais réguler le secteur de la presse.
« Avec cette loi, nous devons encore plus travailler dans le respect de l’éthique et de la déontologie journalistiques. La question sur le droit de réponse met le journaliste face à sa responsabilité », a-t-elle pensé.