La première édition du forum « Wanawake wa Afrika » organisée le weekend dernier, au Musée national de Kinshasa, a été sanctionnée par la remise des prix aux lauréats du concours de poésie initiée à cette occasion.
« Wanawake wa Afrika » est un panel qui retrace les portraits croisés sur le parcours de grandes figures de l’histoire africaine en général et celle de la Republique démocratique du Congo (RDC), en particulier, à travers leurs combats et leurs exploits dans leurs sociétés respectives.
Cette édition a été marquée par différents sujets intitulés qu’ont développés des experts de ce panel.
Première à prendre la parole, Mme. Léonie Kandolo, experte en Genre et membre de plusieurs plateformes concernant le domaine de la femme, a axé son exposé sur » les femmes africaines en politiques ».
A ce propos, elle a peint quelques portraits des figures importantes des femmes politiques africaines et celles de la RDC « . « Nous avons eu et continuons d’ avoir des femmes Présidentes de la République, Présidentes des Assemblées nationales, Premières ministres, bref, les femmes qui occupent des postes régaliens », a-t-elle souligné, ajoutant qu’elles sont toujours présentes, font un travail exceptionnel et ont un parcours exceptionnel.
Léonie Kandolo, qui s’est félicitée des avancées enregistrées dans la participation de la femme africaine à la gestion de la chose publique et du nombre considérable de femmes engagées dans ce domaine, a constaté qu’il n’ y a plus de limités, car tout est désormais possible à travers leur ténacité, leur vision.
Pour elle, la place de la femme africaine dans l’ émancipation et dans la gestion politique ne date pas d’aujourd’hui.
« Depuis l’indépendance des pays africains , les femmes ont toujours agi et agissent très tôt », a-t-elle déclaré.
Pour la Révérende Marie-Jeanne Nzinga, professeur de l’Histoire de l’Eglise, a attribué cet acquis aux cultures africaines, puis que dans la plupart de traditions des peuples du continent, notamment chez les Chokwés, la femme est considérée comme le socle de la famille à qui les hommes recouraient avant toute décision.
Quant à André Yoka, écrivain, dramaturge, homme de culture et professeur, n’a pas hésité à magnifier celles qui se sont bâties et battues avec une énergie exceptionnelle.
« Mes points de repaire, en effet, quand il est question de venter les femmes africaines en général et congolaises en particulier, sont d’abord des références aux grandes dames de l’histoire africaine, aux héroïnes dans l’ombre, femmes lambdas motrices et matrices de notre survie communautaire », a souligné André Yoka.
Il a ensuite enchaîné en disant : « N’est-ce pas ces mamans courageuses qui nous réveillent à l’aube et invitent au travail »? N’est-ce pas ces femmes anonymes, mais opiniâtres qui nous nourrissent des bio à Kinshasa et ailleurs, mais avec des moyens de bord »?
Il a, par ailleurs, appelé les femmes à dénoncer elles-mêmes les vocabulaires, les citations et les aphorismes négativement intériorisés par les hommes et les femmes et souhaité que les Codes de la famille et du travail soient révisés.
Au cours de la cérémonie de clôture de ce forum, trois lauréats du concours de poésie ont reçu respectivement cinq cents, trois cents et cent- cinquante dollars américains suivant leurs positions au classement.