Journaliste professionnelle, Sandra Mutombo a suivi d’autres formations dans le but de parfaire ses connaissances.
Mariée et mère de famille, elle a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein de certaines rédactions de la place, aujourd’hui DGA à la chaine de télévision Congo MédiaLibre 13 . Au cours d’une interview accordée à Femme d’Afrique Magazine, Sandra Mutombo parle de son cursus assez riche.
Femme d’Afrique Magazine: Pourriez-vous vous présentez à nos lecteurs ?
Sandra Mutombo: Je suis Sandra Mutombo Kankonde, Directrice générale adjointe à la chaîne de télévision Congo Média Libre 13 (CML13). Mariée et mère de famille.
En 2007, j’ai obtenu ma licence en Sciences de l’Information et de la Communication, option : Journalisme Politique extérieure, à l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC).
En parlant de mon parcours professionnel, j’ai fait la radio, la télé et la presse-écrite. De 2008 à 2012, journaliste reporter et présentatrice du journal télévisé à CongoWeb TV, avant de se retrouver en 2015 comme Conseillère en communication pour la Cop 21.
A partir de 2019 jusqu’à 2021, j’ai occupé le poste de Rédactrice en Chef à télévision Kin 24. Mon expérience me conduira, en 2020, dans la Cellule de communication de l’ex Premier Ministre Ilunga Ilunkumba.
Femme d’Afrique Magazine: En tant femme journaliste, comment promouvoir le leadership féminin au sein des rédactions ?
Sandra Mutombo : Au fil des ans, la compétence de la femme n’est plus à démontrer dans le milieu professionnel.
C’est pourquoi, je suis pour la discrimination positive qui consiste à favoriser la candidature féminine par rapport à celle de l’homme lorsqu’ils ont, tous les deux, les mêmes compétences. L’objectif est de promouvoir le leadership féminin dans nos rédactions.
Certains diront que c’est foncièrement discriminatoire et injuste, mais moi, je dis que, si plusieurs organisations des Nations-Unies recourent à ce système pour assurer la représentation effective de la femme, pourquoi est-ce que nous ne pouvons pas le faire dans nos rédactions?
Femme d’Afrique Magazine: De part votre expérience, est-ce que le numérique a apporté un changement dans votre manière de travailler ?
Sandra Mutombo: Je ne dirais pas que le numérique a changé ma manière de travailler mais il l’a certainement enrichi. Nous ne sommes plus obligés d’être à la chaîne physiquement pour, par exemple, publier nos articles ou encore pour monter nos reportages.
Le numérique nous permet d’appliquer aisément le télé-travail que j’ai eu à expérimenter, en 2020, pendant la période de la pandémie de COVID-19. Un autre avantage serait dans la facilité de recherches lorsqu’on nous voulons approfondir un sujet.
Les Nouvelles technologies de l’information et de la Communication (NTIC) nous poussent également à plus de rapidité concernant le traitement de l’information pour en garder la primeur. Cependant, nous le faisons dans le respect de l’éthique et de la déontologie.
Femme d’Afrique Magazine: Quel message pouvez-vous lancer à la jeune fille qui aspire à embrasser le métier de journaliste ?
Sandra Mutombo: je dirais que le plus important, c’est de se former correctement pour éviter de tomber dans les pièges de prédateurs.
Malheureusement, ils sont nombreux dans la sphère médiatique congolaise qui prennent de jeunes filles comme leur proie, surtout lorsque celles-ci éprouvent beaucoup de lacunes.
Le métier de journaliste n’est pas facile du tout. Au-delà de la passion, il exige le travail, l’objectivité et la persévérance pour espérer, un jour, une reconnaissance.
Quant on a un rêve, il faut s’attacher aux personnes qui excellent dans ce domaine afin de bénéficier de leur expertise, et savoir compter, chaque jour, sur la grâce de Dieu parce qu’un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné en haut, dit la bible.
Femme d’Afrique Magazine: Votre mot de la fin
Sandra Mutombo : En ce mois de mars, j’invite toutes les femmes à l’unité. Un proverbe africain dit : « si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble ».
Les femmes congolaises doivent œuvrer main dans la main pour promouvoir le leadership féminin. Car, notre force se trouve dans l’unité, mais en allant de manière dispersée nous sommes affaiblies.
Malgré notre nombre élevé, nous peinons toujours à rendre effective la parité » homme-femme ». Pour porter haut et fort notre voix et mettre fin aux inégalités du genre, les dames doivent se lever dans l’unité.
J’en profite aussi pour rendre un hommage mérité à toutes les femmes qui se distinguent dans différents secteurs de la vie nationale. Je vous encourage d’être des étoiles et de modèles pour les générations futures.