Un comité chargé de rédiger un projet de Constitution a été créé, aux termes d’un décret signé vendredi 26 août dernier, par le Président centrafricain Faustin Archange Touadéra.
Cette proposition de la réforme constitutionnelle a fait sauter les verrous du plafond de deux mandats, selon l’opposition à Bangui qui dénonce ce projet qu’elle qualifie de contraire à « la lettre » de la loi fondamentale du 30 mars 2016, laquelle s’était inspirée de la Résolution du Forum de Bangui.
A Kinshasa, la position est claire pour la diaspora qui dit » oui pour le référendum« . A l’occasion du 62 ème anniversaire de l’indépendance de la République Centrafricaine, célébré le 13 août de chaque année, le comité du Mouvement Coeur Uni « MCU »/Kinshasa a organisé, en différé de la date commémorative, une rencontre des membres du parti à l’invitation de la diaspora centrafricaine. Des questions brûlantes d’actualité dont notamment la réforme constitutionnelle et la création de la cryptomonnaie « Sango » ont été au rendez-vous.
« La Constitution promulguée en mars 2016 par l’ancienne Présidente, Mme Catherine Samba-Panza , est, certes, une Constitution nationale, mais elle regorge beaucoup de point qui ne concernent que la transition. Il est donc temps d’élaguer cette Constitution. C’est pour cette raison qu’il y a eu des manifestations sur toute l’étendue du territoire », a soutenu le chargé d’affaires ad intérim près l’ambassade centrafricaine en R.D.C, Welson Dambe.
S’appuyant sur la déclaration de Welson Dambe, le président de la communauté centrafricaine à Kinshasa, conseiller en stratégie et mobilisation du « MCU », Augustin Wayawo, a dit: » Nous sommes un État indépendant, nous avons des hommes politiques centrafricains qui aspirent à conduire la destinée du pays, mais la plupart d’entre eux se trouvent être denteurs de double nationalité. Et nous pensons que la solution de cette question doit être trouvée à travers la nouvelle Constitution ». Il a ajouté qu’il y a beaucoup de choses qui exigent d’être réécrites, d’où la nécessité d’aller par un oui pour voter cette Constitution ».
Quant à l’accusation du pouvoir en place par l’opposition de s’offrir un troisième mandat, en impulsant une révision constitutionnelle, il a déclaré que « c’est de la mauvaise foi ».
« Nous avons le regret de constater que l’opposition centrafricaine n’est pas constructive », avant d’affirmer qu’elle » exprime la haine et ne veut que la tête du Président de la République ».
Chantier de la cryptomonnaire en Centrafrique.
La République centrafricaine vient de se lancer dans le chantier de sa propre cryptomonnaie » le Sango » et du futur » premier crypto-hub africain« . L’annonce de cette initiative a été faite par le Président Faustin Archange Touadéra lors d’un événement online.
A en croire Augustin Wayawo, leur pays est assis sur une montagne de richesses inexploitées dont l’or, le diamant, etc., ajoutant que le « Sango coin » ouvrira l’accès direct à leurs ressources pour le monde entier, avant de saluer la décision du Chef de l’Etat centrafricain.