Le Président de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Central, Daniel Lukusa, a, au nom de ses collègues, pris l’engagement le samedi 22 juin 2024, de pouvoir tenir compte des initiatives parlementaires qui promeuvent les femmes et découragent les mariages forcés au sein des communautés.
Il a fait cette déclaration au cours de la clôture d’un atelier de formation et de plaidoyers organisé, du 21 au 22 juin 2024, à Kananga par l’ONG Femme Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI).
Ces assises ont été destinées aux députés provinciaux et aux membres du bureau d’études, grâce au financement du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) et de l’appui de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA).
M. Lukusa a également rassuré que son institution va mettre en œuvre toutes les recommandations formulées par les participants pour protéger les enfants et lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) dans toute la province du Kasaï-Central.

« L’Assemblée provinciale du Kasaï-Central s’engage à matérialiser toutes les recommandations issues de l’atelier. Nous allons commencer à légiférer par la voie d’édit pour aider l’exécutif provincial à mettre en place les différentes normes que nous aurons à statuer au sein de notre Assemblée », a-t-il déclaré.
De son côté, la Directrice générale de la FMMDI, Nathalie Kambala Luse, a expliqué que cette initiative est une réponse à la montée en puissance des mariages d’enfants dans la région du Kasaï, particulièrement au Kasaï-Central, tout en dénonçant les conséquences néfastes de ces pratiques sur la vie des jeunes filles et leurs familles.
« Dans cette province, les populations sont fortement attachées à des traditions qui n’encouragent pas l’égalité entre hommes et femmes », a-t-elle précisé.
Pendant les deux jours des travaux, dit-elle, son ONG a insisté sur les facteurs favorisant ces pratiques, les causes et les conséquences.
Un accent particulier a été mis sur le cadre légal existant au niveau provincial, national, régional et international pour lutter contre ce fléau.

Recommandations
Parmi les recommandations formulées, les participants ont adopté le renforcement des lois et les réglementations existantes pour protéger les victimes et les survivantes des violences sexuelles et celles basées sur le genre (VSBG) et poursuivre les auteurs de ces violences.
Il s’agit notamment de vulgariser des lois, de faire un plaidoyer en faveur de la mise en place effective et complète des magistrats pour une justice de proximité dans tous les territoires, de mettre en place des mécanismes d’alerte accessibles à chaque communauté pour dénoncer les cas des VBG.
Aussi , d’organiser un forum avec les opérateurs judiciaires, les leaders coutumiers, religieux et les acteurs de la société civile locale.
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