Des femmes de Tshilumba, localité située à 14 kilomètres du centre-ville de Kananga, s’engagent dans l’agriculture axée sur la culture du manioc, culture maraichère, la pêche à la nasse mais également dans l’artisanat basé sur la fabrication des briques cuites.
Malgré les multiples difficultés auxquelles elles font face, néanmoins ces braves paysannes bien déterminées, canalisent les fonds générés par leurs productions dans une caisse mutuelle de solidarité rurale.
L’idée du groupe est de s’autonomiser et d’assurer l’auto-prise en charge des membres, scolariser leurs enfants et améliorer l’habitat. Mère de 5 enfants, Mujinga Ntumba Agnès âgée d’une quarantaine, révèle que ces travaux durs qu’elle exerce sous un soleil accablant, exige des moyens logistiques consistants en plus de marketing pour l’achat régulier des briques . Au cours d’un entretien lui accordé à femmedafrique.net , elle sollicite l’accompagnement des autorités compétentes et des organisations d’accompagnement des femmes en petites et moyennes entreprises. «
Je travaille ici depuis 3 ans dans le cadre de l’association paysanne de Buobumue. Nous sommes encadrées et formées par cette ASBL et c’est sur base des cotisations que nous avons ces matériels. Cette concession ne nous appartient pas mais c’est pour un contrat annuel avec le chef coutumier d’ici. Nous voulons fabriquer autant que les hommes ici mais les difficultés nous limitent. Et d’ajouter ; » Nous n’avons pas des matériels et matériaux suffisant aussi l’entretien n’est pas assuré comme il faut… En dehors de la tracasserie fiscale , nous n’avons pas droit au repas ni à l’eau potable mais nous nous prenons en charge. Et aussi la grande difficulté c’est lors de la commercialisation après la production. Il y a beaucoup de trafics d’influence dans la vente . Il faut aller chercher les clients et les convaincre » a-t-elle conclu .