Le Parlement des Femmes des Médias pour le Développement (PARFEM-D), a ténu, le vendredi 20 décembre 2024, dans la salle des spectacles du Palais du peuple, à Kinshasa, son premier panel consacré à l’insécurité qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Placé sous le thème: » Massacres à répétition dans l’Est du pays : construisons la paix avec les femmes », cet atelier a été organisé sous le patronage des Présidents de deux chambres du parlement congolais.
Les différents panelistes ont motivé les femmes à donner le meilleur d’elles-mêmes afin de trouver une issue favorable à cette crisepersistante.
» Le rajeunissement de l’armée demande l’implication des journalistes femmes. Nous avons besoin de filles pour intégrer l’armée, même en étant étudiantes. L’armée vous accorde une bourse avec tous les avantages. Ne considérez toujours pas de mauvais exemple qui vous poussent à dédaigner notre armée. Nous avons besoin des femmes pour intégrer l’armée. Ne craignez pas la mort. J’ai déjà reçu une balle mais étant donné que ce n’était pas mon jour de la mort, je ne suis pas morte. J’ai aussi besoin qu’on vienne me relever. L’armée c’est votre malison. Ne vous plaignez toujours pas que nous sommes Infiltrés mais vous-mêmes enrolez-vous dans l’armée. Sensibilisez nos sœurs pour s’enrôler dans notre armée », a soutenu Nénette Mukembe, Colonelle au sein des FARDC.
Dans des patrouilles, quand il y a des femmes, a-t-elle souligné, il y a moins des dégâts. C’est ainsi que les femmes doivent intégrer l’armée afin de lutter contre toutes les formes de violations des droits humains étant donné qu’avec son instinct de mère, la femme ne peut pas tolérer qu’il ait des violences basées sur le genre.
Prince Wembolenga de l’Église du Christ au Congo a parlé des jeunes chrétiens face à la situation de l’est du pays.
Il a posé un postulat en affirmant qu’aucune réussite n’est accidentelle. « Il faut cesser de se plaindre, d’accuser les autres mais il faut prendre le taureau par les cornes. Les femmes des médias ont la responsabilité de diffuser l’information. Ce sont des femmes et des hommes conscients qui peuvent développer la République démocratique du Congo. Il est bon d’outiller les femmes par la diplomatie parlementaire, la diplomatie économique pour le bien du pays. Personne ne peut parler mieux de vous que vous-mêmes « , a-t-il expliqué.
Rachel Ndaya kalanda quant à elle, en tant que médecin, a abordé la question relative aux attitudes à adopter face au harcèlement moral, sexuel ainsi que le comportement dégradant dans le milieu professionnel.
« Le harcèlement peut provoquer un sentiment d’isolement, l’anxiété, le stress et autres. Il peut entraîner des pertes financières pour l’entreprise. Il faut promouvoir un environnement de respect pour éviter le harcèlement au niveau professionnel. En RDC, 50% des femmes sont exposées au harcèlement », a indiqué cette professionnelle de santé.
Prenant la parole, la Princesse Manda Mutombo, cheffe traditionnelle, a exposé sur le rôle des chefs traditionnels et autres princesses dans la guerre dans l’est du pays.
« D’après plusieurs observateurs, nos chefs traditionnels ont failli à leur responsabilité en versant dans la trahison et la corruption », a déclaré cette cheffe traditionnelle.
L’une des solutions pour lutter contre la guerre dans la partie Est de la République démocratique du Congo, consiste à traquer les narcotrafiquants qui opèrent dans ce coin du pays.
Serge Musene