La première dame de la République démocratique du Congo, Dénise Nyakeru Tshisekedi a, lundi 20 mars 2023, lancé la conférence sur » le harcèlement sexuel dans la sphère médiatique » organisée par la Fondation Zacharie Bababaswe (FOZABA).
Lors de son discours, elle a recommandé aux victimes de harcèlement sexuel de dénoncer, avant de signaler que la loi du silence à laquelle les victimes sont soumises doit s’arrêter.
« Parler de sa propre expérience de violence et de harcèlement est presqu’une épreuve pour soi. Les chiffres démontrent que seulement la moitié des cas sont dénoncés souvent auprès des amies ou des proches plutôt que par les canaux officiels « , a reconnu Mme Nyakeru Tshisekedi.
Pour elle, plusieurs cas restent encore dans le cœur des victimes, alimentant ainsi le sentiment d’injustice, de peur et de honte, tout en constituant un frein à l’épanouissement professionnel et émotionnel.
Des statistiques accablantes
La Présidente de la Fondation Dénise Nyakeru Tshisekedi (FDNT) a fait parler quelques statistiques accablantes en matière de harcèlement sexuel.
» Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), plus d’une personne sur cinq en emploi a subi au moins une forme de violence et harcèlement au travail au cours de sa vie professionnelle « , a-t-elle révélé.
Se référant aux données publiées par les Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA), la first lady a fait savoir que 58% des filles, dans le monde, ont été victimes de harcèlement en ligne. 32% de jeunes femmes ont déjà subi de menace des violences sexuelles et critiques de leur physique en ligne et 86% de femmes des médias, principalement des journalistes ont également subi des violences en ligne.
» Autant il y a les organes de régulation de la profession des médias, autant il existe des organes de répression de harcèlement sexuel », a-t-elle indiqué.
Le Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC), Christian Bosembe, a déploré le fait que le harcèlement et la violence restent des questions tabous. Ainsi, poursuivi-til, au cours du débat, seules les victimes sont pointées du doigt par rapport aux auteurs du crime.
» Il faut demander à la jeune fille de changer du regard. Ce n’est pas à elle de pleurer, mais plutôt ceux qui commettent cet acte d’avoir peur de ce regard », a martelé M. Bosembe.
De son côté, le Président de FOZABA, Zacharie Bababaswe a affirmé que la femme des médias subit toutes formes de harcèlement, de chantage et de violence. Cette première conférence, dit-il, s’intéresse de la situation de femmes des médias en Afrique francophone.
La Directrice exécutive de l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM), Rose Masala a notifié que le harcèlement sexuel est un fléau qui a découragé beaucoup de filles qui avaient choisi, dans un premier temps, d’embrasser la profession de journaliste.
Notons que cette activité rentre dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme. Elle réunit, du 20 au 21 mars 2033, les femmes et les hommes des médias venus des pays francophones.
8 Commentaires
Je confirme les harcelement dans le monde des médias.
Effectivement, c’est le but de la conférence pour pousser les femmes à dénoncer
Félicitations pour le magazine
Merci beaucoup
Vu la situation de notre pays, il serait mieux de dénoncer à toutes les situations compliquées qui empêchent la liberté de la population.
Grand merci à notre première dame de pouvoir penser à cette situation.
Effectivement
Je suis tout à fait d’accord avec la distinguée première dame Denise Nyakero pour sa brouillante intervention dans ce rencontre.Ma première contribution est la suivante, il faudrait penser à élargir le champ d’action par rapport à ce fléau, car il y’a plusieurs femmes et filles qui en sont des victimes, pas seulement celles des médias. Par exemple moi qui vous parle, je suis Licenciée en santé communautaire et expert aux questions de VBG, j’en suis victime de plusieurs formes jusqu’au point où il m’arrive de chômer pendant plusieurs mois. La 2ième proposition, il faudrait aussi revoir le circuit de dénonciation, car si celui-ci ne pas bien adapter, ça crée d’avantage la stigmatisation; le stress; la perte d’estime en soi. Il y’a beaucoup à développer sur ce sujet.
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