Les Dinka sont un peuple d’agriculteurs-pasteurs du Soudan du Sud. Dans cette contrée, le mariage n’a de valeur que lorsque le prétendant accepte de fournir au père de la femme qu’il convoite, un certain nombre de têtes de bétail et l’on parle ici d’un nombre très très important de bêtes (100 à 500 vaches).
De ce fait, la naissance des filles est célébrée avec faste. En âge de se marier, les jeunes filles de la tribu Dinka portent des sortes de corsets de perles où, par un jeu de motifs, les parents indiqueront le nombre d’animaux qu’ils veulent recevoir du futur époux.
Elle sont gracieusement nourries dans cette période afin d’être plus désirables et que les parents tirent un meilleur profit d’elles. En dehors du coût élevé de la dot, la jeune mariée Dinka bénéficie d’un traitement exceptionnel. Elle ne doit ni cuisiner ni balayer pendant une période de 4 années. Cette période dénommée Anyuuc permet à la nouvelle épouse de se reposer, se détendre et étudier les valeurs de son mari.
Ce sont ses belles-soeurs qui sont sommées de cuisiner, balayer, laver les ustensiles, collectionner du bois de chauffage, de l’eau et d’autres travaux domestiques. Passé les quatre années, son époux organise une très grande fête appelée Thäät qui est un festival de cuisine. Trois vaches et cinq chèvres peuvent être abattues pour initier une femme afin qu’elle cuisine pour la famille.