Coordonnatrice d’Anas Vision, Anastasie Langu Lawinner est plus connue en RD Congo et au-delà des frontières suite à son métier de photographe professionnelle. En 2018, elle a participé au premier prix Arts Tembo où elle a décroché le Prix de la lauréate. Elle ne s’est pas arrêtée là ! Elle a comme objectif de former les jeunes filles dans ce métier qu’elle affectionne tant. Elle s’est livrée à cœur ouvert dans une interview accordée à Femme d‘Afrique Magazine.
Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?
Je m’appelle Anastasie Langu Lawinner, artiste visuel plus connue comme photographe depuis quatre ans et Présidente d’une structure multimédia qui porte le nom d’Anas Vision. Cette structure organise des événements et a pour but de promouvoir la culture dans notre pays. Elle offre également des formations particulièrement aux jeunes filles pour leur émancipation. Je me présente aussi comme une femme d’affaires.
Pourquoi avoir choisi le métier de photographe ?
Avant de répondre à cette question, je voudrais tout simplement préciser que je n’ai pas fait des études en photographie. Je suis autodidacte dans ce domaine et je fais mes études en droit privé judiciaire (Rires). En photographie, je me suis retrouvée par passion et aujourd’hui, cela fait partie de moi et de ma vie. J’ai choisi ce métier car cela me permet de m’exprimer quotidiennement, d’avoir la liberté d’exprimer également mon imagination et de réaliser mes projets. C’est vraiment un métier qui me comble.
Comment avez-vous découvert cette passion ?
C’est en 2016 que j’ai commencé à m’intéresser à la photographie. Quand je commençais, personne ne voulait m’aider parce que j’étais une femme. J’avais puisé dans cette amertume une force intérieure pour continuer à apprendre toute seule jusqu’à ce que je tombe sur un ami qui avait un studio d’enregistrement et un appareil photo. C’est donc grâce à lui aussi que j’ai pu commencer à faire mes premières photos qu’on appelle « photos amateurs ». Son apport m’a beaucoup aidé à découvrir cette passion.
Quel était l’élément déclencheur dans votre carrière ?
L’élément déclencheur dans ma carrière, je dirai que c’est l’une de mes premières photos « SOS ». C’est grâce à elle que j’ai compris ma démarche à suivre et que j’ai débuté effectivement ma carrière. L’un des éléments déclencheurs aura aussi été le concours Artembo car il m’a révélé au monde. J’ai eu à gagner le premier prix de ce concours en 2018 et je me rappelle que nous étions au nombre de 12 artistes et j’étais la seule femme. C’était un vrai combat mais je suis sortie victorieuse.
Quels sont les sujets que vous explorez le plus ?
Je m’intéresse aux faits sociaux d’ici et d’ailleurs sur ce qui se passe dans ma vie et dans mon entourage. Je m’intéresse aussi aux questions sur la femme, la mobilité humaine, la dépigmentation de la peau, la spiritualité, la colonisation et l’aliénation africaine.
Vos projets d’avenir et un message à la femme ?
Je travaille actuellement sur un événement photographique dénommé « Solola foto ». C’est un rendez-vous annuel qui a pour but de faire connaitre l’art photographique et durant lequel seront organisés; ateliers, conférence et exposition autour de la photographie.
Aussi, je réalise mes projets vidéos qui seront prêts l’année prochaine et ma première exposition solo.
Pour finir, je dirai à la femme de ne pas baisser les bras, car elle doit travailler pour surmonter les préjugés de la société et briser ses limites.