Le centre Interdiocésain de Kinshasa/Gombe a servi de cadre durant deux jours, du 09 au 10 décembre 2021, à la réflexion autour du thème « Promouvoir et défendre les droits des femmes et des jeunes filles pour lutter contre les VSBG et l’impunité en RDC ». Cela dans le cadre du projet « Canada-Monde : La voix des femmes et des filles » mis en œuvre en RDC depuis 2019 par journalists for Human Rights JDH/JHR-RDC, une structure internationale de droit Canadien. Avec pour objectif, de rassembler les parties prenantes (décideurs, OSC, Gestionnaire des médias et journalistes pour renforcer davantage leurs implications dans la défense et la promotion des Droits Humains et ceux des femmes et des jeunes.
Avec une spécificité, celle d’amener les participants à s’intéresser toujours à la promotion et à la défense des Droits Humains et particulièrement ceux de la femme et de la jeune fille ; inciter les participants à renforcer davantage les stratégies pour la promotion, la défense des droits des femmes et des jeunes filles et lutter efficacement contre les VSBG et l’impunité en RDC.
Prenant la parole, le Représentant du ministre du Genre, familles et enfant, le prof Piaset Mpoto a rassuré sur la volonté du gouvernement d’accompagner la femme congolaise dans la lutte contre les VSBG tout en stimulant les journalistes à s’investir davantage dans les droits humains. « Face aux contraintes et opportunités du genre en RDC, des mesures de renforcement sont envisagées et mises en œuvre à court, moyen et long terme, par le ministère de Genre, Enfant et Famille, notamment : la vulgarisation et l’appropriation de la stratégie d’intégration du genre, la mise en œuvre des textes légaux sur la prise en compte du genre ainsi que les programmes de formation en protection, promotion et de la réduction de violences faites à la femme », a souligné le conseiller du ministre, le prof. Piaset Mpoto.
Pour un renforcement des stratégies de lutte
Pour le gestionnaire de projet JHR/JHR-RDC, Prince Murhula, il a émis le souhait d’amener les participants à renforcer leur intérêt dans la promotion et la défense des Droits Humains et particulièrement, ceux de la femme et de la jeune fille. Et les inciter à travers des échanges constructifs, à renforcer davantage des stratégies pour la promotion, la défense des droits des femmes et jeunes filles et lutter efficacement contre les VSBG et l’impunité. Pour atteindre ce but, JDH travaille avec les différentes parties prenantes dont les médias (journalistes et gestionnaires), les organisations de la société civile, les organisations de défense des droits des femmes, les institutions académiques ainsi que les décideurs et autres acteurs-clés dans la promotion des droits de la femme.
Depuis juin dernier, a indiqué Prince Murhula, JDJ est dans une dynamique visant à améliorer la loi en vue de l’accès des survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre à la justice. Et cela, à travers une loi devant exempter les survivantes, vulnérables des frais de justice et de procédure afin de mettre fin à l’impunité des violeurs.
Il y a une semaine, le 30 novembre dernier, des options claires ont été levées à travers la table-ronde organisée par JDH à ce sujet. Quatre honorables députés ont pris l’engagement d’accompagner et de soutenir cette loi au Parlement pour qu’elle soit programmée d’ici la session de mars 2022. Les organisations de la société civile et les médias se sont aussi engagés à accompagner les efforts des députés pour une appropriation par la communauté de cette innovation.
Quant au président de l’Union Nationale de la Presse Congolaise, Mr Gaby Kuba Bekanga, il a martelé sur le fait que la presse étant un instrument de démocratie, de paix, de promotion des valeurs, de justice, de défense des droits humains, tout acte de violence, non seulement à l’égard des femmes et des jeunes filles, mais de tous, mérite une place de choix dans les médias.
Les VSBG sont en majeure partie dues à la guerre. Si les médias contribuent à la guerre d’une façon ou d’une autre, ils sont mieux placés pour lutter contre les violences, l’impunité, et promouvoir la justice ainsi que la paix. Pour que la presse ne soit pas accusée de complicité ou d’indifférence sur la question liée aux VSBG, elle est appelée à porter la voix des sans voix en attirant l’attention de la justice pour des sanctions exemplaires.