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Le désir sexuel chez l’homme: Comment ça marche?

Il est certes en l’homme qu’il existe plusieurs sensations et le désir sexuel en fait partie. Cela se fait en plusieurs étapes. Femme d’Afrique vous livre le secret en mettant en relief plusieurs scènes.

Etape : ça démarre très dur

Si le cerveau reconnaît une stimulation sexuelle, il transmet le message à un centre réflexe de la colonne vertébrale qui provoque, la plupart du temps, une érection. Le sang afflue dans les tissus (dits « spongieux ») qui constituent le pénis (ou verge ou phallus). La pression du sang le rend rigide et le fait augmenter un peu comme un ballon que l’on aurait gonflé. Il se redresse aussi sous l’action d’un muscle qui le parcourt tout du long.

Le corps se prépare, déjà, pour une éventuelle relation sexuelle, c’est clair. Pourtant, à ce stade, le film est loin d’être joué. En effet, l’érection n’est qu’une action réflexe à une stimulation. Vous ne pouvez pas l’empêcher ! Par contre, vous pouvez écarter la stimulation sexuelle (en détournant le regard, en abandonnant vos rêveries), pour faire cesser l’érection.

On peut aussi avoir une érection sans stimulation érotique au départ. Par exemple au lever, lorsque la vessie est pleine, ou après un effort athlétique intense, ou durant un rêve. L’inconscient peut même déclencher pendant le sommeil une éjaculation, un « rêve mouillé », dit-on, fréquent à l’adolescence et signe que tout « marche » bien. Il suffit de ne pas tenir compte d’une érection « non-sexuelle » pour qu’elle disparaisse d’elle-même. Sortie de scène.

Etape 2 : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Mais reprenons le film avec une vraie scène d’amour. Vous êtes dans les bras de votre chérie et vous êtes excité, mais là encore, vous pouvez tout à fait rétrograder en stoppant les caresses et les baisers. A ce stade, votre volonté peut encore prendre les commandes, notamment si votre partenaire ne veut pas de rapport sexuel ou qu’il ne vous paraît pas opportun. Alors, feu vert ou feu rouge ?

Feu vert ? Si poursuivez les stimulations sexuelles, en particulier des caresses sur

les zones érogènes (sources de plaisir ++), alors vous n’allez pas tarder à perdre le contrôle de la situation. Ou plutôt, votre corps va prendre les commandes. Non seulement l’érection se poursuit, mais elle s’accompagne d’une accélération du pouls, d’une élévation de la tension, souvent d’une respiration bruyante, d’une tension musculaire, d’un rougissement de la peau. A un moment, l’éjaculation sera inévitable.

Etape 3 : la danse des deux plateaux

Combien de temps un homme peut-il maîtriser son excitation sexuelle avant l’éjaculation ? C’est une vraie question car l’homme et la femme n’ont pas le même « profil » d’excitation sexuelle. La femme, elle, voit monter aussi l’excitation, mais peut rester longtemps dans cet état stationnaire. Sur la courbe du plaisir, on observe un long plateau avant le pic final. Tandis que l’homme, lui, a un plateau stationnaire plus court et arrive en général plus vite à l’éjaculation et à l’orgasme.

Très enflammé et par inexpérience, le jeune amoureux a donc tendance à aller trop vite vers la pénétration et l’éjaculation, tandis que la femme, souvent, n’est pas encore prête : ce problème d’éjaculation précoce est fréquent mais dans un couple, il peut être surmonté si l’homme et la femme prennent le temps de se connaître sur le plan physique en exprimant leurs désirs et en apprenant à « s’entendre ».

Etape 4 : les spermatozoïdes se préparent en coulisses

Lors de l’excitation, les spermatozoïdes, fabriqués dans les testicules et stockés dans l’épididyme (voir schéma) entament un voyage dans le long « canal déférent ». Au passage, par un concert de contractions, ils se mélangent à deux liquides : le liquide séminal (sécrété par les vésicules séminales) et prostatique (sécrété par la prostate). Ce mélange constitue le sperme, la semence fertile de l’homme.

Mais le sperme qui se forme ainsi ne fait pas encore son entrée en scène. Tant que l’homme n’éjacule pas, il ne s’échappe pas dans l’urètre (le canal qui parcourt le pénis), car il reste bloqué sous la prostate par un genre de clapet, le « sphincter urétral ». L’urètre étant l’unique conduit permettant l’évacuation, la nature prend soin d’interdire également la sortie de l’urine en fermant les sphincters de la vessie depuis le tout début de l’excitation.

Par contre, dès le début de l’envie sexuelle, deux glandes dites de « Cowper » situées sous le sphincter urétral secrètent un liquide qui vient nettoyer et lubrifier l’urètre ainsi que le gland, et enlever toute trace d’urine. L’homme n’a pas encore éjaculé mais peut constater un suintement de ce liquide « pré-séminal ». Attention : quelques spermatozoïdes peuvent y être déjà égarés et un contact intime avec les organes féminins peut provoquer une fécondation, même sans pénétration !

Étape 5 : happy end vers le 7ème ciel !

Finalement, l’excitation sexuelle perdurant et le sperme atteignant environ 3cm3, le sphincter qui le bloque est forcé de s’ouvrir et c’est l’éjaculation. L’homme sent une série de spasmes musculaires et le jaillissement du sperme par l’urètre. Il est incapable d’arrêter l’éjaculation. C’est un temps de libération et de plaisir intense (orgasme).

Assez vite, le sang se retire du pénis qui commence à diminuer de volume : c’est la détumescence. Si l’homme porte un préservatif, il doit se retirer rapidement pour ne pas laisser échapper de sperme dans le corps de la femme. Puis vient un relâchement de la tension très marqué, le corps se détend. S’ensuit une période, variable d’un homme à l’autre ou d’une fois à l’autre, pendant laquelle il ne peut être excité sexuellement. Cela peut durer 10 à 15 minutes, jusqu’à plusieurs heures ou même une journée.

Générique final : le cerveau superstar

Le mécanisme de l’érection et de l’éjaculation se déroule de la même façon qu’il ait lieu dans le corps de la femme (lors d’un rapport sexuel complet) ou en dehors, s’il y a eu masturbation. Avec une différence importante : la satisfaction tirée de cette union est bien supérieure si l’homme peut la partager avec la femme qu’il aime et qu’elle aussi en tire du plaisir. La jouissance physique s’enrichit alors d’une autre dimension pour devenir… de la joie, qui fortifie la relation amoureuse.

A nouveau, toutes ces sensations et ces émotions remontent au cerveau qui en fait lecture et permet à nos acteurs d’accomplir certains gestes ou de les refuser, bref, d’être maîtres de leur corps. C’est toute la différence entre l’animal, totalement soumis à l’instinct de reproduction au moment du rut, et l’homme, qui peut interpréter et gérer ses pulsions sous la direction du grand metteur en scène cérébral.

L'auteur

Christelle Mpongo, Éditrice Général, Fondatrice du Magazine Femme d'Afrique.