Le Réseau des Journalistes pour la Santé Sexuelle et Reproductive (RJSSR) en synergie avec l’Ipas a réuni, le lundi 19 avril 2021, autour d’un déjeuner de presse organisé au salon Lubumbashi de l’hôtel Pullman à Kinshasa, les professionnels des médias. Au cœur des échanges, une thématique devenue virale, à savoir, « le rôle des médias dans la lutte contre la mortalité maternelle due aux avortements clandestins en RDC ». L’objectif de cette rencontre négociée dans une ambiance conviviale, était de doter les journalistes participants des connaissances sur le Protocole de Maputo, mais aussi, actualiser leurs connaissances sur le cadre légal de l’avortement en RDC.
Il s’est agi également de les édifier sur l’état des lieux de la mise en œuvre du Protocole de Maputo, particulièrement au sujet de l’article 14, alinéa 2 et d’échanger avec eux sur les réalités vécues par les femmes congolaises souvent enclines aux avortements clandestins. Ce forum a, par ailleurs, permis aux participants de réfléchir sur les conséquences qu’endurent les femmes sur le plan physique et social tout en veillant à une large de cette problématique au niveau la population.
La République Démocratique Congo a réalisé des avancées en ce qui concerne la protection des droits des femmes congolaises, notamment les droits sexuels et reproductifs en publiant dans le journal officiel le Protocole de Maputo. En outre, le pays a mis en place les normes et directives relatives à l’accès des femmes aux soins complets d’avortement centrés sur la femme conformément aux dispositions de l’article 14 alinéa 2 du Protocole de Maputo. Cependant, le processus de mise en œuvre de ces dispositions en cours nécessite que la population en général et les femmes et les filles en particulier, en soient pleinement informées et sensibilisées.
Monsieur Alphonse Tchika du Ministère de Genre, famille et enfant, qui a présenté le Protocole de Maputo, a martelé sur le fait que le Processus de Maputo est une richesse pour l’Afrique. La signature dudit protocole par les Etats africains marque une avancée significative pour les droits des femmes sur le continent, a-t-il déclaré. Et d’ajouter que ce texte symbolise de façon décisive et radicale, l’engagement des Etats africains à mettre un terme aux discriminations et aux violences faites aux femmes, notamment les mutilations génitales et les mariages précoces.
Du coté de de la PNSR, le Dr Rachel a martelé sur les avortements clandestins en RDC, en mettant une emphase sur leur ampleur et conséquences, avec en appui, des chiffres alarmants dont 15% de morts liés à ce qui est devenu un phénomène social. Des recommandations ont été formulées pour sécuriser la femme et éviter à ce que le phénomène des avortements clandestins ne s’enracine dans la société congolaise.