En République démocratique du Congo, les femmes sont également intéressées à la présidentielle de décembre 2023.
Au total, trois femmes ont déposé leurs candidatures au Bureau de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC) situé au siège de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
Il s’agit de la Présidente de l’Alliance des élites pour un nouveau Congo (AéNC), Marie-Josée Ifoku, de la militante des droits des personnes vivant avec handicap, Hortense Kavuo Maliro venue de Goma et de l’activiste Joëlle Billé.
Cependant, lors de la publication des candidats retenus à l’élection présidentielle par la CENI, il n’y a que le nom d’une seule femme, Marie-Josée Ifoku, qui figure sur la liste.
Tout comme en 2018, elle sera l’unique congolaise qui se lance une fois de plus à la magistrature suprême en RDC.
« Nous sommes à une époque où le peuple doit choisir une vision et non une personne en raison de son genre. Nous apportons une vision qui est la rupture du système de prédation par la « kombolisation » pour la renaissance de la RDC « , s’est exprimée Marie-Josée Ifoku après avoir déposé sa candidature.
Déterminer de pouvoir rompre avec la gestion de prédation, dit-elle, elle a écrit dans son compte X (ex Twitter) que « depuis la naissance du Congo, le 01/07/1885 en passant par l’indépendance jusqu’à nos jours, la prédation s’est installée comme mode de gestion. Nous avons déposé notre candidature pour rompre d’avec ce système et donner naissance au nouveau Congo via la « Kombolisation ».
Il faut préciser que la Kombolisation tire son origine du mot kombo (en lingala) qui signifie balai (en français). Le balai qui est l’idéologie de la Présidente de l’AéNC incarne sa volonté de nettoyer les antivaleurs et les mauvaises pratiques en RDC.
Les candidatures de deux femmes non prises en compte
C’est le dimanche 8 octobre 2023 que l’opération du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle de décembre 2023 a été officiellement clôturée.
En ce qui concerne le rejet des candidatures de ces femmes, diverses raisons ont été évoquées.
Pour la militante des droits des personnes vivant avec handicap, Hortense Kavuo Maliro, son dossier a manqué la preuve de paiement de la caution exigée par la loi électorale.
Dans une déclaration faite à la presse après avoir déposé sa candidature, elle a dénoncé cette condition qui prive les congolais à exercer leur devoir et droit constitutionnel.
Elle a également fait savoir que le montant exigé pour la caution non remboursable est « exorbitante », soit 160.000.000 de francs congolais (plus de 50.000 dollars américains) à versér dans le trésor public.
De son côté, l’activiste Joëlle Billé a vu son dossier être notamment écarté parce qu’il était incomplet, ont fait savoir des sources proches de la CENI sans donner plus des détails. Toutefois, Joëlle Billé dit pouvoir postuler pour l’émergence de la RDC.