Nommée directrice de cabinet au sein du ministère de la Fonction publique, genre, famille et enfant, madame Cassilda Kibongo n’a qu’un seul projet, lutter contre le sous-développement de la femme et le mariage précoce au sein de la ville de Bandundu. Dans un entretien avec femme d’Afrique magazine, elle nous livre son projet de société.
Femme d’Afrique Magazine : Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Cassilda Kibongo : Je suis madame Kibongo Kininde Cassilda Pauline, kinésithérapeute de formation et licenciée en santé communautaire de l’ISTM/ Kinshasa. Je suis assistante de deuxième mandat et chef de section adjoint chargé de recherche à l’ISTM/ Bandundu, aujourd’hui directrice de cabinet du ministre de la fonction publique, genre, famille et enfants.
FAM : Parlez-nous de votre parcours ?
Cassilda Kibongo : Native de la ville de Bandundu ou j’ai fais mes études primaires ainsi que secondaires. Mais, mon parcours académique s’est passé dans la ville province de Kinshasa. J’ai commencé ma carrière en tant que chargé d’archives au ministère de Genre, là où j’ai appris la gestion de l’administration. Apres un mois de prestation, j’ai été recrutée comme assistante adjoint à l’ISTM/Bandundu, et j’occupe maintenant le poste de chef de section au sein de l’ISTM et, actuellement, je suis nommée directrice de Cabinet au sein du ministère de la fonction publique, genre, famille et enfant.
FAM : En tant que femme œuvrant en milieu estudiantine, quelle perspective avez-vous de la jeune fille ?
Cassilda Kibongo : En tant que femme œuvrant dans le milieu estudiantin, je pense que la jeune fille doit fournir beaucoup d’efforts pour son épanouissement, la pauvreté est un état d’esprit que les jeunes filles sont appelées à se débarrasser. C’est vrai que la vie est un combat mais si elles s’y mettent, il y aura une lueur d’espoir pour leur avenir.
FAM : Quel est votre mission majeure en tant que directrice de Cabinet ?
Cassilda Kibongo : Aujourd’hui, directrice de cabinet du ministre du genre, ma mission majeure est de sensibiliser la femme du milieu rural jusqu’aux fins fonds du Kwilu. Car, l’administration ne se limite pas au Chef-lieu, la femme qui souffre plus, c’est celle qui vit dans des zones où la communication est quasi inexistante, en plus du manque d’accessibilité routière. C’est cette femme que nous visons et ça sera notre cheval de bataille durant notre mandat. Sans oublier la lutte contre les mariages précoces.
FAM : Avez-vous un modèle ?
Cassilda Kibongo : Un modèle ? Oui. C’est Madame Eve Bazaiba, cette femme m’a toujours inspirée par sa fidélité et son dynamisme, son sens de responsabilité à diriger au milieu des hommes.
FAM : Votre mot de la fin
Cassilda Kibongo : Je remercie Femme d’Afrique Magazine pour l’opportunité qu’elle m’a offerte à m’exprimer et je lance un message à la femme congolaise de ne plus se sous-estimer car, l’avenir de notre pays est entre nos mains. La bible nous dit « la femme sage bâtit sa maison et l’insensé la renverse par ses propres mains ». Réfléchissons intelligemment pour l’épanouissement de notre patrie. Aujourd’hui, nous avons déjà atteint le quota de 18%, mais, battons-nous pour atteindre les 50% prévues dans la Constitution de notre pays.