Le monde entier a célébré le 25 avril dernier la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Le thème retenu pour cette année est : « Zéro palu, je m’engage ».
Après plusieurs années de recherche, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de mettre en place le vaccin contre le paludisme. Alors que cette maladie provoque des graves complications souvent mortelles pour une femme enceinte et pour le nouveau-né, une lueur d’espoir se pointe à l’horizon pour les personnes vulnérables. Baptisé « Mosquirix » ou RTS,S, ce vaccin a été développé par le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline et l’ONG Path, et financé par l’Alliance du vaccin (Gavi), le Fonds mondial de lutte contre le sida et le paludisme ainsi que l’Unicef. Selon l’OMS, ce vaccin est un outil complémentaire de lutte qu’il faut associer aux moyens de prévention tels que les moustiquaires imprégnées de répulsif pour réduire significativement le nombre de victimes.
Le paludisme ou la malaria est une maladie infectieuse due à un parasite du genre plasmodium. Elle est transmise aux individus par la piqûre d’un moustique anophèle femelle. Parmi ses symptômes, on cite la fièvre, souvent élevée et accompagnée de frissons, de sudations, de douleurs dans les muscles et les articulations, les maux de tête etc. « Une femme enceinte est l’ennemie préférée de l’anophèle car celui-ci se nourrit du fœtus. Le paludisme peut être mortel pour la mère et le bébé. Il affecte le bon déroulement de la grossesse et peut provoquer un avortement spontané ou occasionner un faible poids du nouveau-né. Il est permanent en Afrique suite à l’environnement malsain qui provoque le développement des moustiques, vecteurs de la maladie », explique le docteur José Fwamba, médecin pédiatre aux Cliniques universitaires de Kinshasa.
Et de signifier que « vacciner une femme enceinte contre le paludisme pourra être efficace dans la mesure où on s’attaquerait aux problèmes criants de pollution de l’environnement. Car, dit-il, la contamination vient non seulement d’une piqure d’anophèle mais peut provenir aussi d’une consommation d’eau malpropre ». Cependant, a-t-il nuancé, « cette phase expérimentale du vaccin contre le paludisme n’est que relative puisque le parasite se retrouve à un stade déjà développé. Ce qui fait souvent que le traitement administré soit moins efficace ».
Cathy Ibandula