C’est à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la Presse que l’Union Nationale Presse du Congo (UNPC) a organisée, ce 3mai une remise de prix de la Liberté de la Presse Lucien Tshimpumpu aux lauréats qui se sont distingués face aux traitements des informations relatives à la Covid 19.
Quatre journalistes ont été primé, deux dans le catégorie médias en ligne et les deux autres dans l’audiovisuel. Il s’agit de Patricia Panzu Pueta, journaliste de B-One TV en catégorie meilleur reportage, Donat Muemba wa Muemba de JUA Magazine distingué dans une émission de sensibilisation sur le covid – 19, Lydie Matadi Nzuzi Manzu de l’OuraganFM.cd marquée par une revue du covid-19 reflétant la carte épidémiologique de la pandémie en RDC et Patrick – Félix Abeli de liberteactu.net par son mérite d’avoir alerté l’opinion sur la vente des masques usages.
Au cours de la cérémonie, Président nationale de l’UNPC Gaby Kuba a en profité de son allocution pour remettre en question la profession du journaliste sur le plan national : « Sommes-nous vraiment sorti du bourbier ? Chacun a sa réponse. La mienne est à la fois oui et non. Oui ; il y a pluralisme médiatique en Afrique en général et en RDC en particulier, l’Etat n’a plus le monopole des médias comme à l’époque car les privés se sont lancés dans les affaires. Ce pendant je me pose une question : Est-ce que la presse congolaise est –elle devenue véritablement indépendante ? Je vous laisse de deviner et de méditer ».
La situation des contenus des médias n’est guère plus reluisante au pays où le Président de l’UNPC constate que : « La presse congolaise a gagné bien sûre en quantité mais son contenu provoque dans la plupart de cas la nausée, la version, la répugnance et la réprobation sur le plan qualitatif. Chacun d’entre nous reconnait les causes de ce constat que j’appelle naufrage de la presse congolaise. Chacun évolue sur sa planète. L’éclosion des médias en ligne en est une illustration. Je n’y oppose point, cependant nous devons seulement entreprendre des reformes si nous voulons sortir du bourbier mais si ces réformes ont été proposées dans le passé, il faut les adapter et les appliquer correctement ».
Au-delà de mission traditionnelle de médias informer, éduquer et divertir, le Patron de journaliste du Congo s’inquiète sur ce que peut être considéré comme un bien public : « on peut donc manipuler, falsifier, dénaturer et désorienter une information avec un objectif précis. On ne doit pas laisser l’information un bien public aux éléments incontrôlés, aux charlatans, aux inspecteurs, aux opportunistes, aux moutons noirs transfigurés… »
De son côté, Jean-Marie Kassamba, président de la section kinoise de l’UNPC a appelé à tous journalistes à la solidarité : « Evitons nous-même de porter plainte contre nous même ça ne nous honore pas. Un journaliste qui porte plainte contre son confrère fait la honte de la profession. Réglons nos différent entre nous. Nous avons notre commission de discipline au cas échéant voyons le comité national pouvoir statuer ».