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Interview

Trois  questions à l’éditrice de ‘’Femme d’Afrique Magazine’’ de la  RDC, Christelle Mpongo

Kinshasa, 11 avril 2023 (ACP).- L’éditrice de ‘’Femme d’Afrique Magazine’’ de la République démocratique du Congo (RDC), Christelle Mpongo a fait mardi le bilan du thème national retenu lors de la journée international des droits de la femme, dans un entretien avec l’ACP.


Question 1 : Mme l’éditrice de ‘’Femme d’Afrique Magazine’’, Nous venons de clôturer les activités du mois de mars, avez-vous  un bilan à nous proposer par rapport au thème retenu pour la célébration de  la journée internationale des droits de la femme de l’année 2023?
L’éditrice ‘’Femme d’Afrique Magazine’’ : Je pourrais dire qu’effectivement, nous venons de clôturer le mois de la femme. Le bilan est positif parce que chaque année, nous avons toujours une amélioration par rapport aux proportions des femmes. Aujourd’hui les femmes prennent conscience. Elles se mettent en communauté, en synergie et puis elles se rassemblent entr’elles pour proposer des lois. Nous pouvons dire qu’il y a vraiment une avancée significative bien que par rapport au 50%, on ne l’a pas encore atteint.
On pourra dire le quota est quand même un peu signifiant mais il y a encore un parcours à faire parce que cette parité n’est pas d’autant puisque nous ne devons pas l’avoir comme cadeau, mais nous devons la mériter. Et cela ne doit pas se limiter seulement au niveau de la politique mais nous devons aussi le voir au niveau des entreprises, rédactions, institutions politiques et autres, bref dans tous les secteurs. Récemment il y a eu nomination au niveau de la police, mais malheureusement il n’y a pas eu des femmes. Cette parité doit se ressentir dans la vie active sans aucune discrimination.


Question 2 : Etes-vous convaincu  que ce message a été capté par toutes les couches féminines de la RDC ?
Mme Christelle Mpongo : Concernant le numérique, avec l’arrivée des réseaux sociaux, je crois qu’une minorité des femmes qui s’habituent, pas toutes. On doit encore beaucoup plus apprendre le numérique à la femme. Nous pouvons dire que c’est un concept nouveau dans notre pays et surtout que déjà en amont, nous avons un problème d’internet, les mégas coûtent énormément cher. Le faire intégrer dans la vie des femmes, va prendre un processus. Le numérique aujourd’hui nous aide à avancer mais ce n’est pas tout le monde qui en bénéficie. La plupart des femmes possédant le téléphones androïdes ne se limitent que sur ‘’Whatsapp et Facebook’’, mais utiliser le téléphone dans son entièreté devient compliquer. « Avec l’utilisation du numérique, nous pouvons travailler à distance avec nos téléphones, faire des réunions, rédiger et publier nos articles. Je crois que ça va prendre un peu de temps, mais avec beaucoup d’effort et de formation, cela va s’intégrer dans la gent féminine ».


Question 3. Quel message, avez-vous à donner à la femme congolaise et particulièrement aux femmes rurales qui constituent une portion importante de la gent féminine ?-
Mme Christelle Mpongo : Je pourrais dire que le capital est détenu par la femme rurale. Vous voyez aujourd’hui dans nos marchés s’il n’y a pas des légumes, il y a rien qui se passe. Je donne un exemple lors des confinements, il y avait pas vraiment récolte.
Et tout le monde l’avait remarqué que les légumes et quelques produits connexes étaient devenus tellement Chers. C’est pour dire que la femme rurale constitue réellement une portion importante de la gent féminine. Elle détient l’économie, elle est à tout moment dans le marché parce que la plupart de nos légumes et autres produits de première nécessité sont produits par elles.
S’il arrive qu’aujourd’hui le gouvernement soutienne ces femmes qui sont de fois regroupées dans les associations féminines, nous aurons une économie stable parce que l’agriculture dont ces femmes détiennent le monopole, est l’un des facteurs du développement économique d’une nation.
J’aimerais que le gouvernement se penche sur ce point là, celui de soutenir les femmes rurales pour que nous vivions mieux et mangions ‘’les aliments bio’’. J’aimerais également encourager les femmes rurales à continuer à lutter pour son émancipation, car cette émancipation vient lorsqu’elle-même prend conscience de ses atouts pour avancer pour une production meilleure. ACP/Kayu

L'auteur

Christelle Mpongo, Éditrice Général, Fondatrice du Magazine Femme d'Afrique.

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