Dans la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, le phénomène marché pirate ne cesse de prendre de l’ampleur dans divers carrefours, sous le regard impuissant des autorités.
Malgré les dangers qu’encourent les vendeuses en vendant sur les grandes artères, l’autorité urbaine a du mal à éradiquer ce phénomène.
Par exemple, dans la commune de Ngaliema, un nouveau marché pirate a vu le jour sous le Saut-de-mouton de pompage.
Quand bien même qu’il y a eu des appels lancés par les responsables de la municipalité interdisant la vente sur cette voie publique pour raisons de sécurité, les femmes commerçantes refusent toujours de vider le lieu.
Pour cause, l’absence des marchés adéquats et capables d’accueillir tous les vendeurs, a contraint ces vendeuses à continuer leurs activités dans des conditions précaires.
« Nous n’avons pas de choix. Nous sommes ici parce que nous n’avons nulle part où aller. Il n’y a pas également un marché qui peut nous accueillir toutes. Nous chasser en ce lieu ne changera rien, car nos maris ne travaillent pas, et nos familles dépendent de ce petit commerce pour survivre », a témoigné Nathalie SOKI, une vendeuse qui dit pouvoir lutter pour subvenir aux besoins de sa famille.
Entre temps, les passagers et les conducteurs des véhicules ont évoqué les désagréments causés par cette situation, notamment les accidents de la circulation liés à l’occupation du trottoir par ces femmes commerçantes. Conducteur d’un taxi, Patty Nsasa, a souligné qu’ils manquent de l’espace pour bien stationner leurs voitures dans cette zone très fréquentée.
Face à cette situation, la population a appelé le gouvernement provincial à prendre des mesures fermes, afin de protéger la vie humaine.
Notons que les femmes, tout en faisant face à des conditions difficiles, continuent de jouer un rôle essentiel dans l’économie informelle. Toutefois, leur situation nécessite une attention urgente et des solutions durables.
Thérèse MUJINGA BUKASA