Les chefs coutumiers membres de l’Association nationale des autorités traditionnelles du Congo (ANATC) et quelques chefs réligieux ont pris un acte d’engagement pour abolir les amendes et certaines us et coutumes rétrogrades envers les femmes en République Démocratique du Congo.
Ils ont réaffirmés leur engagement à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga, après deux journées de formation et une journée des travaux en carrefour, grâce à l’appui de Fond des nations-unies pour la population (UNFPA). Ladite cérémonie a connu la présence des autorités nationales, provinciales, de la représentation de UNFPA en RDC et autres agences du système des nations-unies. Dans le cadre du forum national traditions et religions ténu du 03 au 04 novembre derniers à Pullman hotel Karavia pour mettre fin aux violences basées sur le genre.
« Nous représentants des autorités coutumières et leaders réligieux de la RDC, réaffirmons notre engagement à protéger et à promouvoir les droits des femmes et des filles dans toutes les provinces. Conscients des risques auxquels sont exposées les femmes et filles suite au recours à certaines us et coutumes ainsi qu’à certaines pratiques réligieuses néfastes contraires au principe d’égalité des sexes entre les hommes et les femmes ainsi que les instruments juridiques nationaux et internationaux… Abolir toutes les coutumes rélatives entre le mariage d’enfant, la discrimination envers les survivantes des violences sexuelles, deni des ressources, non accès à la terre. Il en est de même pour les pratiques réligieuses néfastes », a lit le Sécretaire général de l’ANATC, Sa Majesté Ekanga, dans cette déclaration signée par plus de 100 autorités coutumières.
Pour sa part, la directrice régionale de Fonds des nations-unies pour la population en RDC, très élogieuse vis-à-vis des toutes les parties prenantes, explique que ce geste vient laver la terre de la RDC déchirée par les conflits communautaires.
« Nous sommes fiers de faire voir au monde entier combien la culture de la RDC est importante et surtout fiers de pouvoir montré que la RDC a un rôle à jouer », a-t-elle déclaré.
Motif de joie pour la directrice-pays de l’organisation Femme Main dans la main pour le développement Intégral (FMMDI), Nathalie Kambala, qui estime que c’est important d’associer désormais les chefs coutumiers et leaders réligieux dans la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre. » Il y a eu un grand temps où on avait mis de coté les chefs coutumiers et les leaders réligieux dans les questions qui ont des aspects liés au genre . Nous sommes dans une diversité des coutumes et c’était difficile de réunir toutes les cultures ensemble . Voilà pourquoi c’est important aujourd’hui d’associer tout le monde à une lutte d’union pour combattre ces pratiques néfastes et dégradantes auprès des femmes et des jeunes filles » a réagit Nathalie Kambala Luse.
Le gouvernement Sama Lukonde, représenté par gouverneur Jacques Kyabula Katwe, a promis son accompagnement pour l’application des résolutions de ces assises.
La République Démocratique du Congo est secouée par les conflits intercommunautaires . D’après plusieurs organisations de défense de droit l’homme, durant des atrocités, les femmes et filles sont les principales victimes à cause viol . Environs plus de 250 personnes ont été conviées à ce forum notamment 150 leaders traditionnels et réligieux, acteurs et autorités.