En République Démocratique du Congo, les femmes compétentes ont besoin d’un appui solide pour franchir le cap de leur émancipation. Prédestinée mère, les femmes possèdent des qualités intrinsèques liées à leur nature pour mieux diriger et ramener la paix à une nation. Voilà qui donne quelques raisons d’espérer compter un nombre important de femmes dans les instances de prise de décision. Donneuse de vie, la femme possède des atouts nécessaires à l’accompagnement de tout un peuple voué à l’émergence. Ignorer une femme, la mépriser, c’est consacrer autant la destruction de toute une nation.
Le directeur Onokoko est chef du personnel au Secrétariat en charge des partis politiques au ministère de l’Intérieur. Il a donné un avis plus favorable à la participation de la femme à la vie politique compte tenu de ses qualités indéniablement exceptionnelles. La femme étant une bonne gestionnaire, peut nourrir une famille avec un petit montant, « je suis plus positive, a-t-il renchéri. La femme reste une bonne actrice pour le changement socio-économique de notre pays.» En effet, il a avancé plusieurs exemples pour démontrer avec exactitude qu’avec ce chômage qui gangrène le pays, la femme arrive à donner un souffle de vie à son foyer.
Il s’est dit être optimiste à l’idée de porter une femme à la tête de ce pays. Dans ce cadre, la RDC vivra une histoire exceptionnelle.
Me Emmanuel Ngalamulume Kalala, Avocat au Barreau de Kinshasa/Gombe et du haut Katanga, a indiqué pour sa part que la participation de la femme est encore très timide au regard des enjeux et des pourcentages des femmes politiques foncièrement engagées. Il y évoque plusieurs raisons mais la raison majeure est liée à la prise de conscience et à la formation des femmes pour un engagement fort, mieux, un engagement citoyen fort. La deuxième raison est liée à notre background traditionnel. On a l’impression que pour plusieurs femmes, tout ce qui est politique, la gestion de la citée revient d’office aux hommes et les femmes semblent rester en arrière. Ces barrières culturelles et traditionnelles sont aussi un blocage non négligeable dans l’engagement des femmes en milieu politique.
Pour Me Ngalamulume, on doit davantage mettre l’accent sur la formation et la méritocratie. La tendance aujourd’hui dans le chef de plusieurs femmes de mettre en exergue une certaine facilité qui ne dit pas son nom, évitons le slogan, je suis femme, on doit m’ouvrir la porte, je suis femme on doit me laisser passer or dans ces milieux, il n’y a ni sexe ni âge,. C’est juste un problème de compétence. Tant qu’il y aura des femmes compétentes, nous donnerons nos voix à toutes ses femmes.
Pour Michel TOBO, secrétaire de rédaction d’Actualité.cd, le mouvement des femmes a commencé depuis plusieurs années. Il a trouvé étonnant qu’en RDC, la femme n’est pas suffisamment impliquée dans la sphère politique congolaise. Il reconnait cependant que les femmes jouent un rôle important dans l’électorat lors des élections. C’est ce qui fait en sorte que l’implication telle que l’on souhaite au nom du Gender ou de la parité est appelée à être effective. L’implication de la femme serait vraiment importante pour un certain équilibre dans la sphère politique en RDC comme on le voit ailleurs. C’est le cas des pays scandinaves où les femmes sont des premières ministres.
La RDC qui n’est peut rester en reste, est appelée à se démarquer des autres eu égard aux capacités intellectuelles dont font montre les Congolaises pour briguer d’autres postes.
Il a loué le fait de compter des femmes ministres et maintenant présidente de l’Assemblé Nationale en RDC. Un pas bien franchi, si bien qu’insuffisant. Il sied d’essayer de bousculer la hiérarchie sur le plan politique pour que les femmes soient suffisamment représentées dans tout pour qu’il y ait un équilibre. L’implication de la femme est là, mais elle n’est pas si accrue comme on le souhaiterait pour que la politique de la RDC puisse en bénéficier.
Si les femmes prennent conscience qu’elles ont un rôle important à jouer dans la sphère politique du pays, elles verront changer l’image du pays. Ce qui requiert une forte sensibilisation en faveur des femmes en vue de leur totale implication en politique en RDC.
Signalons que dans cette lutte pour la participation politique de la femme, plusieurs personnes ce sont engagées aux côtés de la RDC pour améliorer cette représentativité féminine aux institutions, notamment l’ONU-Femme, ainsi que l’ambassade du Canada.