La République démocratique du Congo regorge en son sein plusieurs langues et cultures. Dans chaque ethnie ou tribu, il y a des particularités. Tel est le cas de « Bashilele », autrement appelé les « Lele ». C’est une ethnie ressortant du royaume kuba actuellement situé dans la province du Kasaï central, qui occupe le territoire d’ilebo et le secteur du sud Banga.
Les mariages à l’ancienne époque chez les Bashilele
Avant, il y avait deux types de mariages : le mariage préférentiel et le mariage polyandrique. Le mariage préférentiel consistait à se marier à sa petite-fille mais du côté de son père, et non de sa mère, par ce que du côté de celle-ci, la pratique était considérée comme incestueuse. C’est la famille de l’homme qui verse la dot en nature constituée de « chèvre, poule, poudre de chasse, tissu de raphia etc. Dans ce type de mariage, un homme peut épouser une ou plusieurs femmes qui doivent toutes être de sa famille, et seulement du côté paternel.
Quant au mariage polyandrique, il s’agit d’une femme pouvant épouser plusieurs hommes de la même génération. En ce moment-là, on choisissait une femme très belle ayant de la force physique. Dans ce type d’unions, on donne la même dot comme dans la première. Mais là, c’est tout le village qui cotise pour réunir la dot pour chacun des hommes qui veut épouser cette femme.
Le mariage actuellement chez le Bashilele
Actuellement, le mariage est devenu moderne par ce que la dot est devenue modernisée, c’est-à-dire, on la donne en nature et en espèces comme dans toutes les tribus au Congo, sauf qu’il y a des effets qui différencient les « bashilele » des autres tribus, tels que le tissu raphia et la poudre de chasse. Chez les Bashilele, la dot ne peut pas dépasser 500$ en ville et 250. 000 FC au village. Selon la coutume, il y a d’autres familles en ville qui ne respectent pas cela et qui exigent la dot au-delà de ces montants.
Chez les Bashilele, le père de la fille ne peut pas toucher l’argent de la dot de sa fille. C’est du ressort de sa famille. Si le père prend l’argent de la dot de sa fille, il est maudit selon la coutume. Chez les Bashilele, la pré-dot n’est pas obligatoire. Si tu veux faire la pré-dot, on n’exige pas le montant à mettre dans l’enveloppe, si non, tout passe par la fiancée. Chez le Bashilele, on n’épouse pas une femme enceinte, même pas la pré-doter.