Société

Kinshasa : Quand les festivités de la Saint-Sylvestre ressemblent désormais à un difficile combat de fin d’une vie

La période des festivités de fin d’année à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, ressemble désormais à une lutte âpre ou carrément à un véritable parcours de combattant. Tout se fait à la vitesse de la fusée. Celle de l’année 2024 n’a pas fait exception.

L’objectif ultime est de satisfaire coûte que coûte les besoins alimentaires, vestimentaires, ludiques et autres inhérents aux fêtes de Noël et du Nouvel An. Tous les secteurs de la vie sont ainsi concernés : administrations publiques et privées, entreprises, familles, églises, établissements scolaires et universitaires, institutions sportives, marchés et supermarchés. La liste n’est pas exhaustive.

Ambiance excessive, surpopulation, embouteillages, augmentation des prix des courses et autres divorces…

Tout bougeait, tout était bruyant et coincé sous une ambiance excessive dans les rues, surtout au niveau des points chauds de la capitale congolaise, à l’instar des places Victoire au quartier Matonge, Kalamu, Magasin à Kintambo, Kimbuta à N’djili, Phénix au Bon Marché à Barumbu, différents marchés et supermarchés de Kinshasa, ronds-points UPN à Ngaliema, Cité-Verte entre Selembao et Mont-Ngafula, Ngaba, Super Lemba, Capela, Yolo-Kalamu, Nyangwe, Lingwala ou encore Kabambare à Kinshasa.

Les festivités de fin de l’année 2024 ont été marquées par de grandes congestions routières, mieux des embouteillages monstres sur pratiquement toutes les artères de la capitale, entraînant le sectionnement des itinéraires et l’augmentation des tarifs des bus, taxis-bus et motos-taxis.

Le déplacement massif des Kinois était motivé par l’achat de vêtements neufs, aliments, boissons et autres denrées. Cependant, certaines familles ont vécu des réalités loin d’être festives. Certaines femmes et enfants ont agressé leurs maris ou parents pour ne pas avoir acheté des habits neufs. Une femme de Kimbanseke a même divorcé, qualifiant son mari d’incapable.

Des moments festifs, mais pénibles pour certains parents non payés depuis des mois, incapables de joindre les deux bouts. D’autres se sont endettés pour satisfaire leurs familles face à la concurrence des voisins spécialistes en satires. Certains bailleurs ont profité de l’occasion pour exiger le paiement anticipé des loyers.

Insécurité, manque d’eau et d’électricité, réveillon : un autre casse-tête de fin d’année

Les entreprises publiques de fourniture d’eau et d’électricité, REGIDESO et SNEL, n’ont pas dérogé à leurs habitudes de délestages et coupures intempestives, au détriment des Congolais déjà fragilisés par une situation sociale précaire.

L’insécurité n’a pas été en reste, avec des cas de violences signalés dans certaines communes du district de Tshangu, notamment à Masina et Kimbanseke, malgré un déploiement policier.

Le réveillon du 31 décembre 2024 au 1er janvier 2025 a été vécu dans plusieurs églises de Kinshasa. Au Centre Évangélique Le Torrent, situé au N°3 de l’avenue Kapanga, quartier Congo, commune de Masina, le Révérend pasteur Israël Nzengu Kalama a lancé l’année 2025 sous le thème du changement.

Serge Musene

L'auteur

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