Depuis l’annonce par le gouverneur de la ville de Kinshasa du confinement par intermittence, les denrées de premières nécessités ont connue une hausse des prix incroyable. D’ailleurs, bien avant ce communiqué qui a été en suite annulé, le président de la république avait annoncé quelques mesures préventives à respecter pour se protéger contre le COVID-19. Les vendeurs du marché Gambela en ont profité pour monter les enchères de leurs produits. Pour un petit rappel, nous sommes jeudi, lorsque le gouverneur de la ville de Kinshasa annonce le confinement total par intermittence, soit 4 jours d’enfermement total et 2 de libre pour éviter la propagation du virus, les kinois se sont vus emprisonné et ont accouru au marché pour faire des provisions. A leur grande surprise les prix des certains denrées avaient doublé voir triplé.
Tenez par exemple le sac de semoule dit extra qui se vendait à 28.000 FC a augmenté jusqu’à 48.000 FC , celui importé de l’Angola via le marché de Lufu jadis à 32000 FC, s’est vendu à 60.000 FC , au motif “les indiens ont aussi augmenté leur prix, et pour celui de Lufu, le gouvernement a fermé la frontière” a déclaré Serge, vendeur dans un magasin sur Éthiopie à Gambela. Pire encore même les légumes tels que les feuilles de manioc dont la botte était à 1.000 FC, a pris l’ascenseur 3.000 FC voir 5.000 FC à prendre où à laisser; les amarantes, tomates et autres en plus d’être vendus à des prix exorbitants,se font aussi rare sur le marché. Pareil pour les vivres frais.
“La hausse des prix des denrées alimentaires risque de nous affecter plus que cette maladie elle-même”
S’est lamenté une ménagère venue elle aussi acheter de quoi nourrir sa famille
Une situation alarmante qui a finalement poussé le gouverneur à revenir sur sa décision de confinement total déjà que le social du congolais est quasi-inexistant, à en croire une vendeuse.
“Vous nous demandez de rester enfermé pour vivre comment ?”
S’interroge t-elle
“Nous étions nombreux au marché pour faire des provisions sans protection, maintenant qu’il a annulé je me demande qu’est ce qui va nous arriver déjà que nous avons tout dépensé?”
Une autre ménagère qui se pose la question.
Une chose est vrai, le panier de la ménagère kinoise en particulier à connu des perturbations depuis fin décembre 2019. Les prix des denrées alimentaires flambaient déjà sur les marchés de Kinshasa. Des nombreux consommateurs avaient déjà à cette époque crié à la surenchère. Hier c’était la dépréciation du franc congolais qui a occasionné cette surenchère, mais aujourd’hui c’est plutôt le COVID-19 qui n’attaque pas seulement le système immunitaire mais également le panier de la ménagère.