Dans le cadre du projet Justice, Autonomisation et Dignité des femmes et jeunes filles (JAD), une manifestation majeure s’est tenue, le samedi 5 avril 2025, dans la salle polyvalente Peniel, à Kinshasa/N’djili et a rassemblé plus de 200 participants issus des mécanismes communautaires et des clubs genres autour de la sensibilisation sur la prévention et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).
L’initiative a été portée par l’Ong Femmes Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI), en partenariat avec le PNUD, grâce au soutien financier du gouvernement canadien.
En clair, la rencontre a réuni divers acteurs incluant des leaders religieux et traditionnels, des membres des structures féminines, des jeunes, des enseignants, des personnes en situation de handicap, des policiers, ainsi que des membres du Club genre et les autorités politico-administratives.

Nathalie Kambala Luse, Directrice-Pays de l’Ong FMMDI, prenant la parole, a souligné l’importance cruciale de la mobilisation en faveur de la prévention et de la lutte contre les VBG.
Elle a expliqué en outre que cet événement tenu à N’djili, i visait à former et à redynamiser les mécanismes communautaires, tout en leur fournissant les outils nécessaires pour agir efficacement sur le terrain.
En abordant les pratiques et normes socioculturelles qui perpétuent les inégalités, Nathalie Kambala a insisté sur l’importance de ces activités, réalisées en collaboration avec le PNUD, soutenues par le gouvernement canadien pour renforcer les capacités des acteurs locaux.
Par la même occasion, la directrice de la FMMDI a fait savoir que la même activité est prévue dans trois autres communes, notamment, Ngaba, Limeté et Ngaliema.

La bourgmestre adjointe de la commune de N’djili, Patricia Makuma, a quant à elle, exprimé son soutien à cette initiative lors de son intervention.
« En tant que bourgmestre adjointe et technicienne en développement, je suis très heureuse. Il est essentiel d’éduquer les femmes, les jeunes et toute la communauté sur les violences basées sur le genre. Cette initiative soutient notre vision collective et nous sommes prêts à l’accompagner.
Patricia Makuma n’a pas manqué d’encourager chacun dans le but de s’impliquer activement dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles au sein de sa municipalité.

Les six types de violences punissables par la loi et présentation du livre sur les VBG…
Nathalie Kambala a révélé au cours de cette manifestation, les six types de violences punissables par la loi que devrait connaître la population de N’djili afin d’encourager une dénonciation appropriée.
Elle a ainsi évoqué le viol sous ses différentes formes, à savoir, l’acte sexuel sans consentement éclairé d’un partenaire, l’agression sexuelle, les mariages précoces et les coutumes rétrogrades, sans oublier les violences physiques et psychologiques, en faisant référence en même temps au déni d’accès aux ressources, aux opportunités et aux services comme faisant partie des types de violences que la loi punit.
Préalablement, une brève introduction sur la parité et la masculinité positive a été présentée. Les participants ont été invités à promouvoir ces concepts pour bâtir une société sans discrimination.

Lors de cet événement, un livre intitulé «Bâtir la prévention des violences basées sur le genre à la racine», a été présenté au public.
Écrit par Nathalie Kambala, cet ouvrage constitue un guide pratique destiné à renforcer les compétences des mécanismes communautaires dans leur lutte contre les VBG.
*Avec l’aimable contribution du Professeure Daniel Ishoso, cet ouvrage traite de manière exhaustive des différentes dimensions des violences basées sur le genre. Le premier chapitre se concentre sur ces violences, tandis que le deuxième aborde les mécanismes communautaires et les clubs genre. Le troisième chapitre traite de la communication sur le changement de comportement, et enfin, le quatrième se penche sur le suivi des performances des mécanismes communautaires”.
Il est important de noter que des kits de sensibilisation ont été remis de manière symbolique aux représentants des mécanismes communautaires afin d’appuyer leur travail sur le terrain.
Ce geste a été reçu avec enthousiasme par les bénéficiaires, qui se sont engagés à intensifier leurs efforts pour diminuer les VBG dans leurs communautés grâce à des actions de sensibilisation.

Rappelons que la vision de l’Ong FMMDI est de créer une société équitable et inclusive où toutes les personnes sont pleinement autonomes, protégées et valorisées.
La FMMDI aspire à un monde où les violences sexuelles et celles basées sur le genre sont éradiquées, les droits des hommes et des femmes sont respectés.
Thérèse Bukasa