Chaque année, le 23 avril, est consacrée la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur. Cette journée met en lumière l’importance cruciale de la protection des créations intellectuelles. À cette occasion, Jenny KILELE, coordinatrice de l’organisation « Nous et le Livre », souligne le rôle fondamental des droits d’auteur dans l’économie créative. Ces droits garantissent aux créateurs la protection juridique nécessaire pour défendre leurs œuvres, qu’elles soient musicales, littéraires, visuelles ou numériques.
Cependant, un constat alarmant persiste : la majorité de la population ne lit pas. Une minorité s’adonne à la lecture, et c’est pourquoi nous devons lutter pour sensibiliser dès le plus jeune âge au changement de comportement et de mentalité. Comme le rappelle madame KILELE la lecture n’est pas notre culture ; nous sommes issus d’une culture orale, de bouche à oreille. » Les messages circulent d’un émetteur à un récepteur, mais la culture de la lecture reste encore à développer. L’adage « Les paroles s’envolent, les écrits restent » prend tout son sens dans ce contexte.
En cette Journée internationale du droit du livre et du droit d’auteur, la coordinatrice de Nous et le Livre appelle les Congolais à changer leur mentalité et à s’adonner davantage à la lecture. Elle affirme que « la lecture détruit l’ignorance car l’ignorance tue. » Un peuple qui lit est un peuple qui découvre, qui fait des recherches et qui passe de l’oisiveté à l’action. La lecture permet non seulement de s’informer mais aussi de se transformer.

Malheureusement, le droit d’auteur n’est pas encore ancré dans la culture congolaise. Pourtant, une institution reconnue par l’État est chargée de sensibiliser les artistes et opérateurs culturels sur leurs droits. Lorsque quelqu’un utilise les écrits ou les pensées d’un auteur sans autorisation, celui-ci a le droit de réclamer. Dans d’autres pays, les artistes vivent confortablement grâce à leurs droits d’auteur. En revanche, en RDC, beaucoup d’artistes meurent dans la pauvreté en raison du non-respect de ces droits.
Elle appelle donc le ministre de la Culture à agir pour faire bouger les lignes et faire en sorte que la RDC soit reconnue internationalement pour sa musique et sa culture. Il est essentiel que cette richesse culturelle soit mise en avant sur la scène mondiale.
Rappelons que l’objectif principal de cette journée est d’encourager chacun à lire et à écrire davantage. Cela permettra non seulement de respecter mais aussi d’apprécier les maîtres de la littérature, de la culture, de la science et de la pensée qui ont contribué au progrès de notre civilisation humaine.
Ensemble, engageons-nous pour un avenir où la lecture sera valorisée et où les droits des créateurs seront respectés.
Thérèse Bukasa