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Société

Des orphelines victimes des VSBG de la part de leur tuteur

A Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, les violences sexuelles et celles basées sur le genre (VSBG) touchent également les jeunes filles, particulièrement les orphelines contraintes à vivre dans une famille d’accueil.
Ces filles sans défense qui sont à la recherche d’une intégration sociale subissent malheureusement des violences sexuelles et celles basées sur le genre de la part de leur tuteur.
Par peur d’être chassées de la maison, les victimes ont du mal à dénoncer tous ces abus et souffrent dans un silence qui ne dit pas son nom.
Tel est le cas de Carine (nom d’emprunt), 39 ans révolus qui a connu un calvaire de la part de son tuteur après avoir perdu, dès le bas âge, son père et sa mère suite à un accident de circulation.
 » Etant enfant unique et sans famille, il a été décidé lors des funérailles de mes parents que je sois placée dans une famille d’accueil « , a-t-elle ajouté.
Elle a fait savoir qu’elle devait se déplacer avec ses parents adoptifs pour une mutation dans la province de l’Equateur, précisément à Mbandaka, alors qu’elle n’avait que 11 ans, en 1994.
“ Quelque temps après, j’ai été obligée de fuir la maison à l’âge de 17 ans avec la complicité de ma mère adoptive parce que son mari, mon père adoptif, me harceler sexuellement « , a raconté Carine.
Pour se mettre à l’abri, elle s’est retrouvée dans un mariage, en suivant le conseil de sa mère adoptive.  » Elle m’a convaincu de me marier pour assurer mon avenir parce que je n’avais personne pour me soutenir. J’ai compris par la suite qu’elle m’a juste vendu pour percevoir la dot. Encore mineure, j’ai accepté par peur, et peu de temps après, mon mari a trouvé la mort par noyade alors que j’étais déjà enceinte”, a-t-elle regretté.
Cette jeune fille orpheline a été obligée de se faire aider par les personnes de bonne volonté pour avoir un billet d’avion et de regagner Kinshasa, afin de refaire sa vie.
Il convient de signaler que l’histoire de Carine n’est pas l’unique cas étant donné que beaucoup d’autres orphelines ont subi la même situation de la part des personnes censées les protéger.

Les victimes des VSBG ont besoin d’un accompagnement

Selon le point focal VBG d’une ONG qui s’occupe des victimes des VBG dénommée ADSSE, Fania Mutina Mpwene, sa structure travaille conjointement avec un comité des pères éducateurs qui portent à leur connaissance des cas des violences basées sur le genre commis au sein de la communauté.
 » C’est ainsi que nous allons entrer en contact direct avec la survivante pour en savoir plus. La séance d’écoute avec la victime se déroule en toute discrétion dans notre bureau soit chez elle à la maison ”, a-t-elle révélé.
Mme Mutina Mpwene a signalé que son ONG collabore avec la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des élèves et des enfantset (LIZADEEL) sur le plan psychologique pour le suivi des survivantes. En dehors de ces services, dit-elle , s’ajoute la réinsertion socio-économique.
 » Au niveau de notre service VBG, ADSSE peut garantir la sécurité de la survivante en assurant son déplacement si l’endroit où la violence a été commise devient hostile pour elle. Question de la mettre à l’abri de toute stigmatisation et loin de son bourreau « , a indiqué le point focal.
Pour sa part, Me Arthur Omar Kayumba, consultant en Droit international public, a souligné que la loi de la RDC punit toutes les formes des violences portées à l’endroit d’une femme congolaise et cela, pour toutes les autres infractions dont elle aura été victime. Une action judiciaire doit être intentée aux fins de poursuivre l’auteur jusqu’à obtenir sa condamnation.
Pour ce qui est de la violence sexuelle, Me Charlène Yangazo a signifié que la condamnation de l’auteur peut aller de 5 à 20 ans. Dans certaines conditions, pour certaines catégories de coupables, la peine peut-être doublée.
Il sied de signaler que le VBG n’épargne personne. Raison pour laquelle, il est important de sensibiliser la jeune fille à dénoncer toutes formes de violences faites à leur égard.

L'auteur

Christelle Mpongo, Éditrice Général, Fondatrice du Magazine Femme d'Afrique.

5 Commentaires

  1. Certes, ces pareils cas sont fréquent. J’évolue dans ce secteur depuis 2019 jusqu’à nos jours, ce qui est vrai est que la plupart des auteurs sont ceux qui sont tout autour de la SURVIVANTE, càd ils ont un peu une idée générale de ce que fait cette dernière quotidiennement, alors par là ils en profitent pour commettre leur forfait. Je ne cesserais de le dire que dans cette lutte il faudrait vraiment du paquet pour les activités de changement de comportement (IEC/CC). Que les gens aient suffisamment des informations sur la thématique car les VBG a des conséquences très néfastes sur tous les aspects de la vie de ceux qui en sont des victimes.

    • Bonjour Madame Naomie, voilà pourquoi au travers de nos articles, nous ne cesserons jamais d en parler et pousser les victimes à dénoncer leur bourreau, évidemment la plupart de ces personnes qui commettent ce forfait vivent avec les victimes mais avec beaucoup de courage et persévérance, nous allons y vaincre

  2. Je partage la peine de cette dame , faudra que le gouvernement s implique ainsi d autres partenaires qui mimitent sur les droits des femmes. l’absence d »un parent cree un vide dans le processus de croissance des enfants surtour quand ces derniers les laissent a un bas age. Merci a femme d afrique de porter si haut la voix des victimes.

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