Culture

Coutume et tradition : La dot chez les Yansi et les Lubas, ce qu’il faut savoir

La République démocratique du Congo est l’un des pays les plus multiethniques d’Afrique, avec une population estimée à plus de 90 millions d’âmes en 2020. On y retrouve des peuples de diverses origines. Chacun de ces peuples a sa propre culture avec ses tares et ses tabous. En matière de dot, par exemple, la perception diffère selon qu’on est de telle ou telle ethnie ou tribu. La dot regroupe une série d’articles, en nature, que le futur conjoint remet à la famille de sa future épouse. Elle est répartie suivant les exigences qu’impose chaque coutume.

Chez le peuple yansi, par exemple, la dot est scindée en trois parties : la première partie revient à la mère de la fille, la deuxième au père de la fille et, enfin, la dernière partie à l’oncle maternel de la fille. Tout commence par une présentation : La fiancée présente officiellement le fiancé à ses parents et ceci se passe à huis clos.

Le fiancé doit, en signe de politesse, apporter à la belle famille, une calebasse de vin de palme et les noix de cola. Ensuite, viendra l’étape de la causerie. Lorsque le père géniteur donne son accord, le fiancé est appelé à réunir les éléments constitutifs de la dot. Il s’agit de quelques calebasses de vin de palme pour son entrée à la parcelle, de quelques autres pour sa sortie, des allumettes, des cigarettes, du vin de la nuit qu’on appelle « Mane Lepibe » en langue Yansi et le vin de la journée « Mane Musange », toujours dans le même dialecte. Tour ceci est couronné par une enveloppe conséquente, le fameux « Mitere ».

Pour que le mariage soit définitivement scellé, intervient la pré dot. Ici, le fiancé vient avec les membres de sa famille pour la remise des quelques biens auprès de la famille de son épouse. La belle-famille exige dix calebasses de vin de palme, deux noix de cola, deux poules, deux paquets d’allumettes, deux paquets de cigarettes, l’argent de transport pour traverser la rivière afin de voir la femme. Après la livraison de ce qui revient à la belle-famille, il s’ensuit une petite manifestation pour consacrer la célébration du mariage coutumier.

Quant à la pratique traditionnelle de la dot chez les Luba concernant le montant demandé, celui-ci varie selon les parents de la future épouse. De manière générale, il n’existe pas un montant fixe. En milieu traditionnel Luba, il n’y a pas de pré-dot communément appelé « Kanga Lopango ». Le jour du versement de la dot équivaut au jour du mariage.

La fiancée apporte la lettre écrite par son fiancé auprès de sa famille et celle-ci va, ensuite, répondre à leur gendre sur la date de sa réception en envoyant une facture sur les biens à apporter. A l’échéance échue, l’homme va se présenter avec les biens ci-après : une lampe colema, une machette, un costume, une chemise, une ceinture, un single, un soulier, deux chèvres et deux boucs, ( vierge pour une femme vierge ) et pour celles qui ne le sont plus, on donne une chèvre et un bouc, une couverture, deux calebasses, deux supers Wax, une marmite, un sac du sel, une boîte du lait, un carton brillant, deux mouchoirs de tête etc. A tous ces effets, l’on ajoute la totalité ou la moitié de la somme demandée par la belle-famille en guise de la dot.

Ensuite interviendra la causerie entre le deux familles. Une fois mises d’accord, suivra la fête proprement dite et à la fin de la cérémonie, l’homme peut partir avec sa femme.

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2 Commentaires

  1. Bel article.
    J’aurais voulu que les bénéficiaires de la dot (chez les luba) soient aussi connus tel que vous avez détaillé chez les yansi.
    Merci

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