A la suite des travaux de la première édition du forum international des pays de l’Afrique francophone sur le leadership féminin qui s’est déroulé du 31 juillet au 5 août à Lomé, il a été mis sur pied un Observatoire panafricain pour le leadership féminin.
Cette structure est dirigée par l’ancienne présidente de transition de la Centrafrique, Catherine Samba-Panza. Cette dernière, dans sa nouvelle casquette, se bat pour trouver ses marques dans une organisation qui a, entre autres pour missions, d’identifier les facteurs qui bloquent ou qui favorisent l’émergence de la femme et de conscientiser les pouvoirs publics sur la nécessité d’assurer sa promotion.
Elle s’en sort plutôt mieux en ravivant cette flamme d’engagement qui a toujours été la sienne dans la défense de la cause des femmes et des enfants.
Après avoir présidé la transition en Centrafrique entre janvier 2014 et janvier 2016, elle demeure toujours active et disposée à servir son pays, l’Afrique, voire le monde. Présentement, la présidente honoraire de la Centrafrique multiplie des voyages, allant d’un bout à l‘autre du continent et ailleurs, plaidant pour la paix et la justice sociale.
C’est à cela qu’elle s’est investie depuis la fin de la Transition centrafricaine en se mettant résolument au service de l’Union africaine et de l’émancipation de la femme africaine en général et centrafricaine en particulier.
Parallèlement à cela, elle conserve encore un point d’attache en politique. Elle a, en effet, servi notamment comme Cheffe de Mission d’observation électorale de l’Union Africaine en Côte d’Ivoire et plus récemment, au Sénégal. Désignée à la tête du Groupe des sages de l’UA pour la région Afrique Centrale, elle sait à quoi s’en tenir et se déploie au quotidien pour donner un sens à sa mission.
On l‘avait encore revue en RDC en août dernier, conduisant une délégation conjointe de solidarité Nations-Unies-CIRGL [Conférence internationale pour la région des Grands lacs]-Union africaine. Preuve qu’elle est fortement engagée dans l’émancipation de la femme africaine qu’elle veut affranchie des clichés négatifs qui la maintiennent encore dans le carcan de l’immobilisme, tout en annihilant en elle, tout effort de progrès.
Sous sa casquette de co-présidente de « Fem Wise Africa », l’ancienne maire de Bangui tente de faire bouger les lignes. Elle veut responsabiliser la femme pour en faire un réel facteur de développement en capitalisant son potentiel et ses atouts. Elle milite pour une participation accrue des africaines dans les affaires politiques tout en stigmatisant leur faible intérêt pour la conquête du pouvoir.
« Il est important que les femmes africaines aient une vision commune de la promotion de la femme », n’arrête-t-elle de marteler à chacune de ses interventions lors des forums internationaux.
Catherine Samba Panza
Le 18 septembre à Madrid, elle a reçu le Prix Spécial Manuel Fernandez « Lito » décerné par la Fondation Mujeros Por Africa (Fondation Femmes pour l’Afrique) qui œuvre pour la consolidation des modèles sociaux qui valorisent la vie des femmes et permettent un développement durable du continent. Comme quoi, il y a bien une vie après la présidence.