L’Ong Maman Ans’ar du Congo (MAC), avec l’appui de l’ONU Femmes, a initié, le projet d’agriculture modernisée en faveur des femmes et jeunes filles afin de les rendre autonomes, dans le territoire de Dibaya, village Kabeya Lumbu, au sein du groupement de Bakua Lukoyi, au Kasaï-Central.
Une initiative qui a permis à ces femmes et jeunes filles rurales, à moderniser leurs systèmes de production, à lutter contre l’insécurité alimentaire et augmenter la valeur de leurs produits en améliorant les méthodes de transformation, de stockage et de conservation de produits au niveau local.
Il sied de noter que ce projet d’appui concerne les femmes et jeunes filles du Kasaï-Central, victimes des conflits et de relèvementsocioéconomique.
Pour ce faire, l’Ong MAC a décidé de créer un collectif regroupant cinq associations, à savoir Buena Muntu, Bungana, Tuye Kumpala, Tuye Lumue et Dinanga qui ont bénéficié d’un appui technique, incluant des houes et des semences composées d’arachides, de haricots (nyebe) et de maïs.
Les résultats de la première phase du projet plus que positifs, sont déjà visibles à travers les récoltes en cours.
À côté de ces avancées significatives, ces femmes cultivatrices mettent en évidence le besoin de renforcement de capacités sur la modernisation de l’agriculture et la gestion des ressources, ainsi que la dotation en intrants nécessaires et en semences améliorées.
Il convient de souligner que ce projet a apporté un changement considérable dans la vie de ces femmes et jeunes filles du village Kabeya Lumbu, qui hier, étaient traumatisées par les atrocités découlant du conflit Kamuina Nsapu, privées de leurs droits d’accès à la terre, entre autres.
Un succès qu’il faut mettre à l’actif de l’Ong MAC qui n’a cessé de mener des actions de sensibilisation et de plaidoyer pour aboutir à ce véritable changement.
Au cours d’une interview accordée à femmesdafrique.net, le mercredi 29 janvier 2025, Sabina Kabulo, Coordonnatrice de l’Ong MAC, aprésenté ses remerciements à tous les partenaires et formulé à nouveau quelques demandes.
« Je suis plus que contente de voir les femmes du village Kabeya Lumbu, retrouver le sourire aux lèvres après la récolte. Ce n’était pas facile, mais, grâce à l’appui de la FAO par Marielle Ntsame à travers quelques produits aratoires, nous avons ainsi obtenu ces résultats “.
Cependant, tout n’etait pas rose, a fait savoir, Sabina Kabulo. Elle a évoqué des nombreuses difficultés auxquelles son organisation fait face. D’où son appel à ses partenaires, notamment, l’ONU Femmes, l’UNFPA et la FAO/RDC, en vue d’un accompagnement financier et matériel plus conséquent, afin de pérenniser ces initiatives et soutenir les femmes, qui, selon ses mots, ont accepté de briser le silence depuis 2017.