Economie

Augmentation du taux du dollar : Les femmes maraichères, principales victimes

Les vendeuses de la commune de Matete se plaignent de l’augmentation du taux du dollar dans le pays depuis un certain temps. Une situation qui a occasionné une perte énorme dans le marché commercial où des équilibres ont été rompus. Pour Mme Beya, vendeuse de poisson salé (Makayabu) de son état, elle a fait savoir à Femme dAfrique que lemballement des prix sur le marché, consécutif à la dépréciation du Franc congolais, la touche profondément. Non seulement que ce fait bouleverse les données sur le marché commercial, mais contribue au ralentissement de la vente, a-t-elle fait savoir.

« Les gens ne fréquentent plus le marché comme d’habitude. La crise a pris place dans le pays et, même si on se met à payer les gens, cela ne va rien changer car la population n’arrive plus à s’en sortir. Elle n’arrive plus à prendre soin de sa famille », a-t-elle fait savoir. Elle demande aux autorités politiques de remédier le plus tôt possible à cette situation dont la persistance risque doccasionner la mort de plusieurs personnes suite à une carence alimentaire.

En outre, cette hausse du dollar entraine des répercussions sur les enfants qui, par manque d’aliments, se livrent pour certains, aux vols et pour d’autres, à la mendicité, a expliqué Mme Beya. Pour Leatitia Manuana, commerçante opérant sur le site de Matete, l’augmentation du taux du dollar a fait baiser la vente sur le marché. « Nous nous efforçons à acheter les aliments pour nos clients, chose qui n’est pas facile pour nous-mêmes et cela prends du temps pour être liquidé car la population ne se retrouve pas. Elle ne se présente pas à nous », a-t-elle indiqué.

Et dajouter : « Que les autorités congolaises nous viennent en aide car nous sommes dans un pays où lon utilise le dollar plus que la monnaie locale ». Pire, commente-t-elle, les fournisseurs auprès desquels les commerçantes sapprovisionnent justifient laugmentation des prix de leurs produits par la dépréciation du Franc congolais par rapport au dollar.

Cette vendeuse des épices qui a préféré garder l’anonymat, supplie les autorités congolaises afin quelles pallient le plus rapidement possible à cette situation car, pour elle, la pandémie de la Covid19 a déjà tué plusieurs congolais dont plusieurs ont perdu leur travail et ne savent plus prendre soin de leur famille. L’économie nationale a aussi subi le contrecoup de ce virus mortel entrainant des effets pervers sur la vie des citoyens. Entretemps, les vendeuses aussi ne savent plus comment nourrir leurs enfants, nont que leurs yeux pour pleurer.

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