« La femme a tant de droits que nous, elle est capable de faire beaucoup de choses que nous. Ce qui a changé, c’est l’éducation que nous recevons. On vous dit la femme peut faire ça et l’homme aussi. En réalité, nous pensons de la même façon. Elles ont raison de prendre la tête du Kasaï Central, les femmes ont le droit. Depuis l’indépendance, la femme n’a pas dirigé cette province. Aujourd’hui, c’est la première fois que nous avons une femme comme gouverneure de la Banque centrale en RDC, n’oubliez pas tout ça. Mais, nos femmes, je vous demande de demeurer dans la droiture. Gardez vos responsabilités, donnez-vous à fonds. Soyez cohérentes, c’est vous qui gérez les foyers. »
Propos du Grand Chef Muanangane Kalamba, ténus devant la presse locale au terme des échanges ayant réuni les autorités traditionnelles du Kasaï Central, les chefs des partis politiques, les femmes leaders et les acteurs de la société civile ciblés, ce mercredi 27 octobre 2021 à Kananga, Chef-lieu de la province du Kasaï Central, sous l’égide de l’ONG Femmes Main dans la Main pour le Développement du Kasaï (FMMDK).
Selon la Coordinatrice nationale de cette organisation, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du plaidoyer pour la représentation égalitaire des hommes et des femmes dans les instances de prise de décisions. Cet échange communautaire était consacré à la sollicitation de l’engagement du feu vert des chefs coutumiers et l’accompagnement des leaders des partis politiques au sujet du soutien des femmes minées des ambitions politiques.
L’occasion faisant le larron, ces femmes ont abordé longuement la question relative aux élections imminentes d’élections des Gouverneurs. Nathalie Kambala Luse se dit ensemble avec ses pairs, déterminées à hisser une dame au sommet de la province du Kasaï Central, cette fois-ci, et briser les malédictions qui datent depuis l’époque coloniale.
« Les chefs coutumiers sont des pères et des mères de nos communautés, donc tous les députés provinciaux font partie d’un village quelconque dirigé par un chef coutumier. Avant même de commencer la campagne, tous les candidats passent par les chefs coutumiers pour arracher la bénédiction selon nos informations. Nous avons besoin de l’accompagnement de tout le monde, si nous pouvons influencer ce changement pour que cette fois-ci la femme dirige cette province« , a-t-elle ajouté.
Notons que le chronogramme d’activités du mouvement « Rien sans les femmes » prévoit en deuxième étape, la rencontre entre cette synergie de femmes leaders et les élus des élus.
Jean Claude Ngalamulume Bakamubia