Le Bureau International des Droits des Enfants (IBCR), avec le soutien d’Affaires Mondiales/Canada, a organisé, le 26 novembre 2024, à Kinshasa, un atelier régional pour présenter les différents contacts de l’état des lieux (EDL) du système de protection de l’enfant en République Démocratique du Congo, dans le cadre du projet « Tonga mpona bolamu ya mwana ».
L’ atelier a rassemblé divers acteurs clés du secteur et poursuivait comme objectif principal : « Mobiliser les acteurs du changement sur la base des constats établis dans l’EDL afin d’encourager un plaidoyer actif et participatif pour la protection des enfants ».
Une occasion unique, à en croire, Roméo Baluge, coordinateur technique à l’IBCR, étant donné, qu’elle a permis le rassemblement de tous les acteurs autour d’une cause commune, celle d’assurer un environnement sûr et protecteur à chaque enfant congolais.
Travaux en atelier, différents constats relevés et recommandations…
Cinq groupes de travail ont été constitués ayant abouti à plusieurs constats significatifs relevés.
Entre autres, la déficience de la collaboration intersectorielle au sein du système de protection, les difficultés infrastructurelles entravant l’ application de certains droits, l’absence de formation des acteurs du système de protection des enfants et de vulgarisation du cadre juridique, la corruption qui empêche du coup le signalement des cas d’exploitation sexuelle et économique des enfants, etc.
Selon Roméo Baluge, ces constats ont servi de facto à un catalyseur de l’ engagement pris par les acteurs dans le souci d’améliorer le système de protection de l’enfant. « Nous ne pouvions pas fermer les yeux à la lumière de ces réalités alarmantes », a-t-il fait observé.
À l’issue des discussions, moult recommandations ont été formulées, à savoir :
Opérationnalisation des structures du parlement des enfants, Plaidoyer pour la mise en place effective et opérationnelle des structures du parlement des enfants afin que les jeunes puissent s’exprimer et participer aux décisions qui les concernent, le renforcement des capacités locales, la formation et la sensibilisation des acteurs communautaires sur les droits des enfants afin d’améliorer leur compréhension et autre capacité à défendre ces dits droits.
La création d’un cadre collaboratif, la mise en place d’un mécanisme formel pour faciliter la collaboration entre tous les acteurs impliqués dans la protection de l’enfant, l’instauration d’une campagne de sensibilisation nationale ou encore l’initiation d’une plateforme visant à éduquer la population sur les droits des enfants et les ressources disponibles pour leur protection, ont constitué cette autre fourchette de recommandations.
Pour Roméo Baluge, cet atelier régional a, non seulement, permis l’identification des défis actuels du système de protection de l’enfant en RDC, mais également, le lancement d’un processus participatif en guise de la mobilisation de tous les acteurs concernés en vue d’instituer un plaidoyer commun en faveur des enfants.
« Ensemble, nous avons le pouvoir d’inverser cette tendance et d’assurer que chaque enfant en RDC, ait accès à ses droits fondamentaux dans un environnement sain ».
Somme toute, un pas a été franchi. Avec une volonté collective forte, il y a possibilité d’apporter un changement significatif dans la vie des enfants congolais.
Thérèse Bukasa