Le mercredi 29 octobre 2025, la Ministre du Genre, famille et enfant, Micheline Ombae Kalama, a présidé à Kinshasa, la cérémonie officielle de lancement de l’état des lieux du système de protection de l’enfant en République Démocratique du Congo.
Ce projet, initié par le Bureau international des droits des enfants (IBCR) pour la période 2022-2027, est financé par le gouvernement du Canada à travers Affaires mondiales Canada.
Présenté comme une étude participative et inclusive, ce travail vise à analyser en profondeur les mécanismes actuels de protection de l’enfant en RDC.
Il met en lumière les réalités du terrain, tout en valorisant la parole des enfants et la collaboration d’acteurs issus de divers secteurs, tels que le travail, le tourisme, les transports et la détention.

Dans son mot de circonstance, la Ministre Micheline Ombae Kalama a invité toutes les parties prenantes à travailler ensemble afin de renforcer la réponse nationale face aux défis liés à la protection des enfants.
« L’objectif ne se limite pas à dresser un constat, mais à transformer les recommandations en actions tangibles. J’en appelle à la mobilisation des institutions, des partenaires et de la société civile pour bâtir un système de protection digne de nos enfants », a-t-elle souligné.
La Ministre du Genre, famille et enfant de la RDC, a également réaffirmé la détermination du gouvernement à accompagner la mise en œuvre des conclusions de cette étude, en insistant sur la nécessité de traduire chaque recommandation en actions concrètes, afin d’améliorer durablement la protection de l’enfant dans le pays.

Les Représentants de l’IBCR et de l’Ambassade du Canada en RDC, ont de leur côté, félicité la Ministre Micheline Ombae Kalama, pour son leadership et salué dans le même temps, l’engagement des autorités congolaises consistant à placer la protection de l’enfant au centre des priorités nationales.
Les contributions du Bureau international des droits des enfants

Prenant à son tour la parole, Marie-Claude, Représentante internationale de l’IBCR, a encouragé le passage du diagnostic à l’action, insistant sur l’importance d’une meilleure coordination entre les différents secteurs, d’une mobilisation durable des ressources et d’une utilisation stratégique des résultats de l’étude.
Elle a rappelé que les enfants doivent être considérés comme des acteurs à part entière dans le dispositif de leur propre protection.

Pour sa part, Mahamadi Oubda, Représentant-pays de l’IBCR en RDC, a présenté la méthodologie employée entre juin et août 2022 : L’étude a mobilisé 1 029 acteurs issus des secteurs classiques, notamment, la police, la justice, le travail social et non classiques, tels que la détention, le travail, le tourisme, les transports dont 32 % de femmes.
En parallèle, 70 enfants vulnérables et 41 enfants victimes ont participé à des entretiens et groupes de discussion menés à Kinshasa, Matadi dans le Kongo Central et Lubumbashi au Haut Katanga, permettant de mieux comprendre leurs vécus et leurs besoins.
Les premières conclusions ont indiqué que, bien que la RDC dispose d’un cadre juridique solide, son application reste inégale. Les défis majeurs relevés concernent le manque de formation des acteurs, la faible coordination interinstitutionnelle, l’insuffisance des ressources humaines et financières, ainsi qu’une participation limitée des enfants aux processus décisionnels.

Signalons que la rencontre s’est clôturée sur une série de recommandations formulées pour améliorer la prévention, renforcer la coordination et accroître l’efficacité des interventions face aux violations des droits de l’enfant.

Par la suite, la Ministre Micheline Ombae Kalama a à cet effet, réaffirmé la volonté du gouvernement congolais de s’approprier les résultats de l’étude de l’IBCR et de les intégrer dans la validation de la Politique nationale de l’enfant actuellement en cours.
« Nous ferons en sorte que chaque recommandation se traduise par des mesures concrètes, afin de garantir à chaque enfant congolais un avenir protégé et épanoui », a-t-elle conclu, mettant fin officiellement à ladite cérémonie.
Thérèse Bukasa




