Institué par lui-même le Créateur, le mariage est plus qu’un cadeau. Le jour du mariage consacrant l’union de deux cœurs qui se sont aimés, reste à jamais le plus agréable. C’est le début d’une nouvelle aventure de deux personnes, couverte des promesses d’amour et de fidélité, par ailleurs, faites et scellées devant Dieu et les hommes.
Certes, ces deux êtres là qui se sont unis, savent mieux que quiconque, que c’est la mort qui doit les séparer. Cependant, cette mort survient le plus rapidement possible. Le constat est avéré. Les cas sont légion.
Un phénomène troublant et douloureux, qui, au finish attire de plus en plus l’attention à Kinshasa : la mort précoce des jeunes mariés. À peine trois mois, six mois de mariage, parfois même à la veille du mariage, c’est la mort qui intervient. La félicité bascule dans le drame.
Pourquoi tant de morts dans ce qui devrait être une bénédiction ?
Le lien du mariage est sacré, car, deux âmes deviennent enfin une. Pourtant, ce qui devait être une célébration bénie d’une vie commune, devient maintenant pour beaucoup, un couloir de la mort.
Les témoignages tragiques y relatifs sont multiples sur les réseaux sociaux : un jeune mari décède quelques semaines après le jour des noces avec son épouse, une jeune femme meurt brutalement quelques heures avant que son partenaire lui fasse porter l’alliance.
Des histoires vraies, bouleversant les cœurs et semant la peur auprès de plusieurs jeunes célibataires qui aspirent par ailleurs, au mariage afin de fonder un foyer.
Quelles en sont les causes ?
Les causes de ce phénomène sont nombreuses. Certaines sont naturelles, aucune maladie détectée parfois, d’autres liés aux accidents imprévisibles, aux stress liés aux préparatifs ou à l’adaptation conjugale.
Il y a aussi des causes spirituelles ou mystérieuses. Là interviennent les croyances, les forces invisibles, les envoûtements, les jalousies ou malédictions familiales ou encore les attaques spirituelles qui s’opposent souvent à un avenir meilleur.
Il sied de souligner que le mariage n’est pas seulement un événement social, plutôt, un engagement spirituel profond, une alliance qui exige un discernement et une intense préparation liée à la prière.
Trop de jeunes fiancés se laissent emporter par l’euphorie du mariage sans fortifier les bases spirituelles et émotionnelles, à en croire, Pauline, 72 ans, mariée depuis 45 ans, une femme connue dans son quartier pour sa sagesse et ses conseils pleins de bon sens.
« Les jeunes d’aujourd’hui se marient par influence, et non par conviction », a-t-elle confié, le regard empreint de compassion.
« Ils se pressent parce qu’ils voient les autres se marier, ils veulent les photos, une belle robe, une majestueuse fête, sans faire suivre tout ça avec responsabilité. Le mariage, ce n’est pas une mode, c’est un pacte sacré. Avant de se marier, il faut prier, observer, écouter Dieu et se préparer au vrai combat qu’est la vie à deux. Ce n’est pas l’amour seul qui garde un foyer, c’est la sagesse, la patience et la foi. Voilà pourquoi certains mariages s’effondrent avant qu’il ne commence. »
Ses paroles résonnent comme un appel à la prudence et à la conscience. Le mariage n’est pas un concours de beauté ni une course contre la montre, mais une mission d’une vie à deux, bâtie sur la foi, la compréhension et le respect mutuel.
Les tragédies qui frappent certains jeunes foyers rappellent combien il est essentiel de ne pas se laisser guider par les apparences ou la pression sociale.
Le mariage n’est pas un simple rêve à réaliser, mais un engagement à entretenir. Chaque union mérite d’être préparée dans la prière, le discernement et la profondeur.
« Puissent les jeunes redonner au mariage sa vraie valeur, étant donné qu’il est un don divin. C’est un chemin qu’il faut parcourir à deux, sous la lumière et la protection de Dieu », telle est la conclusion de la sage Pauline.
Thérèse Bukasa
