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Société

Mille raison pour découvrir le fleuve Congo à N’sele

Femme d’Afrique vous propose mille raisons de partir à la découverte de ce grand fleuve d’Afrique centrale et, particulièrement de la RDC connue pour son hospitalité légendaire, ses richesses culturelles diversifiées, son histoire et ses traditions mystiques.

Situé au centre de la RDC, le fleuve Congo fait partie des destinations les plus décontractées et colorées du continent. Embarquement immédiat ! Le fleuve Congo parfume la capitale congolaise. Au petit matin, les commerçants et les pêcheurs opérant de la partie Est de Kinshasa, sont en plein essor : ils rivalisent d’ingéniosité car il faut d’abord survivre, ensuite, profiter de la vie. Chacun pratique « son business » et est prêt à travailler dur pour assurer le quotidien, condition sine qua non pour réussir dans la vie. Une parade à la pagaille ambiante

Les eaux du fleuve ont droit de cité à Kinshasa. On y perçoit, de loin en face, une autre capitale, Brazzaville. « Le fleuve nous unis et rapproche les deux capitales. C’est un chemin ! », reconnaissent les congolais. Le fleuve est un élément essentiel entre les deux Congo (la RDC et la République du Congo) et s’immisce dans la vie et le quotidien de deux peuples. On a vite le sentiment de se trouver en état d’immersion, ou presque, comme qui dirait un de ces touristes : « C’est le week-end. Comme tout kinois qui se respecte et j’en fais partie, je suis surexcité. Après une semaine surchargée par des problèmes, je dois me défouler ».

Et c’est aux portes de la capitale congolaise, à Maluku et N’sele, deux communes sœurs situées dans la partie Est, que le fleuve déploie ses eaux. « C’est mon endroit idéal ! Le fleuve ne nous est jamais été inaperçu », poursuit ce kinois. 

« Liboke de Kinkole, un repas typique du fleuve »

Niché dans un écrin de verdure et dégageant un air frais, le quotidien sur cette route se vit au rythme du fleuve. La journée, les femmes vont vendre les poissons pêchés la nuit par les hommes. Avec ses marchés flottants, ses bars et restaurants, ses cases perchées sur pilotis, tout s’imprègne de l’esprit de l’eau. Les poissons sont cuits dans une papillote faite de feuilles de bananier, et mis en cuisson sur une grille au-dessus d’un feu. Un mode de cuisson exotique assaisonné toujours de pili-pili (piments).

La recette préparée le long du bassin du fleuve est servi avec du manioc, de patate, bananes plantain et de la chikwangue. « Je ne peux quitter Kinshasa sans avoir gouté un liboke, c’est un rituel culinaire sur la route du fleuve », entend-on dire souvent de la part des visiteurs. 

Si le soleil est au rendez-vous, les visiteurs s’attablent à l’intérieur des incontournables bars et restaurants en paillote très réputés pour leurs belles saveurs de liboke. Ce dernier parfume cette contrée de Kinshasa si loin du monde…

Des baleinières flottent sur les eaux du fleuve. Pour tout visiteur qui souhaiterait naviguer, est appelé à dépenser quelques billets de francs congolais. Non loin de la verge, il s’est établi un marché flottant des poissons. « Vous devrez payer à chacun 200 francs congolais avant de passer », martèle le propriétaire d’une pirogue qui s’est transformée en pont. Le marché, c’est aussi un espace qui offre aux enfants sans toit, de petits boulots et des larcins : « Notre métier est d’épurer les poissons que les acheteurs achètent mais aussi d’aller les vendre à ceux qui n’ont pas eu la possibilité d’accéder à ce marché », explique ce jeune garçon, un schégué, en jargon kinois (enfant de la rue).

« Un air chaud »

Si la commune de Maluku est réputée de ses Makala y’a makasi (de très bonnes qualités), la N’sele n’est pas épargné. Non loin des bords du fleuve Congo, l’odorant est confus ; c’est de l’air frais et chaud. Des usines de transformation de charbon en braise (Makala en lingala) se sont installées. C’est à titre privé, chacun exploite son espace. L’or noir est plus utilisé dans la capitale congolaise en défaut d’une électricité intense et qualitative : « Ici nous ne préparons que par des braises. Il n’y a même pas d’électricités », témoigne un passant.

Un don du ciel pour mieux répondre aux attentes des aléas de la nature, le fleuve Congo demeure pour ces proches des ondes majestueuses modelées à nourrir leurs croyances locales depuis de temps immémoriaux. Ces bords à Kinshasa sont à la fois incarnation et déflagration d’une beauté incandescente et hante aux yeux des visiteurs à tel point les mots n’ont point d’importance.

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