Melchisédeck Ibula Bwanga une activiste congolaise et défenseure des DSSR , droit à la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. Née à Kinshasa capitale de la République démocratique du Congo , le 20 /5 , d’une famille de sept ( 7)enfants.
Cette kinoise de souche est détentrice d’un diplôme de licence en santé communautaire précisément l’épidémiologie . Elle poursuit encore ses études en médecine à l’Université de Kinshasa. Dans une entretien accordé à Femme d’Afrique Magazine, elle nous parle de l’impact de ses actions.
Femme d’Afrique Magazine : Parlez-nous de votre parcours professionnel ?
MB : J’ai commencé ma carrière professionnelle comme activiste bénévolat à YOUTHFIM il y a 9 ans.
J’étais sensibilisateur communautaire et pair éducateur. Et il y a 3 ans que j’ai été nommée coordonnatrice de Youthfim_girls. Il faut retenir que , le résultat dont je suis fière de ce poste a été la visibilité, l’impact et les actions combien criantes dans ma communauté, le nombre des jeunes filles qui ont été touchaient et ont changé la façon de percevoir leurs santé sexuelle et reproductive.
Il faut dire que lors de nos sensibilisations et activités nous touchons 3/4 de la jeunesse . Cette expérience m’a permise de découvrir en profondeur la communauté, les besoins des jeunes et femmes sans omettre les défis auxquels ils font face en matière de leur SSR; mais aussi les domaines auxquels les Jeunes devraient s’imprégner à l’atteinte des ODD d’ici 2030.
Femme d’Afrique Magazine: quel est votre rêve pour la RDC ?
MB: je rêve d’un Congo où la masculinité positive est prônée , ou la féminine et la jeunesse à une place dans les prises de décisions.
Femme d’Afrique Magazine : Femme qui vous inspire au niveau National
MB: Madame Jeannine Mambunda
Femme d’Afrique Magazine : Ton Mentor
MB : Madame Jacquie Kitoga
Femme d’Afrique Magazine: Quelle votre motivation ?
MB: Je suis activiste et défenseure la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes. Ma motivation n’est rien d’autre que le poids démographique de la jeunesse , 60% de la population congolaise est jeune, nous sommes au delà de la moitié, rien qu’avec cela, l’on peut bouger les choses et les redéfinir à notre avantage. Que l’on ne peut plus continuer à subir les décisions plutôt être là où ces décisions se prennent car ce qui se fait pour la jeunesse dans la jeunesse et contre la jeunesse.
Femme d’Afrique Magazine: Quel est selon vous les plus important des challenges (défis ) auquel les femmes Congolaises aujourd’hui et pourquoi ?
MB : J’aime le dire et bien le dire, le problème majeur de la femme congolaise est qu’elle s’autocensure , elle s’arrête toute seule et se met des barrières comme si elle se refusait d’aller plus loin; c’est aussi la non acceptation d’une femme par une autre femme( les femmes entre-elles ne s’acceptent pas).
Nous devons savoir que la réussite n’a pas à être genrée.
Femme d’Afrique Magazine: Quelle sont, à votre avis ,les caractéristiques à développer pour réussir ?
MB: discipline
Le dévouement
La patience
L’adaptation
Si l’on est discipliné et fait avec dévouement ce à quoi on est passionné, cela avec patience tout en s’adaptant aux différentes situations qui vont se présenter à chaque étape enfin d’atteindre les objectifs assignés.
Femme d’Afrique Magazine : Conseils donneriez vous aux Jeunes femmes d’aujourd’hui ?
Un conseil et le plus important pour moi est que les filles et femmes doivent forger leur intellect pour relever les défis auxquels elles font face et devenir demain des filles et femmes battues sur le roc. Qu’elles doivent croire en elles, a leurs atouts, à leurs compétences pour pouvoir les exploiter, Ne pas avoir peur de l’échec. A cela j’ajoute la motivation car c’est une grande confiance en soi et leur permettra de vaincre toutes les tracasseries qui ne manqueront de surgir sur le chemin.
Femme d’Afrique Magazine : un message pour les jeunes filles qui hésitent encore pour entreprendre ?
MB: Personne n’est excusable de n’avoir su se rendre utile alors la jeune fille doit comprendre qu’elle n’a pas seulement un visage à maquiller, un corps à entretenir , un estomac à remplir, des bras à mouvoir, pas non plus des pieds à faire marcher . Mais aussi et surtout une intelligence à forger, des talents à mettre en valeur.
Qu’elles doivent se redécouvrir et savoir ce qu’elles peuvent exposer positivement. Dès qu’elles prennent cette résolution, elles se fixent les objectifs et posent les actions pour les atteindre. Ça ne sera pas facile OUI, car ça ne sera pas une manne qui tombera du ciel, plutôt un long trajet qui doit commencer step by step!