Se confiant à Femme d’Afrique Magazine à la suite du viol perpétré sur une mineure par sept garçons de son école dans un appartement au centre-ville de Kinshasa, le psychologue Onah Aloysuis tente un essai d‘explications sur les réelles motivations ayant conduit à la commission de ce fait insolite.
FAM : Quel peut être l’impact d’un viol sur une victime mineure ?
Onah Aloysuis : L’enfant victime du viol a tenté de se suicider à deux reprises. Il s’agit d’une dépression et la fille nécessite d’être suivie. L’impact psychosocial du viol chez un mineur est énorme. L’enfant peut s’isoler, peut développer le complexe d’infériorité, voire même se sentir non aimé et non protégé. Face à cette situation, la fille peut développer en elle, la haine pour les personnes du sexe masculin et ne plus leur faire confiance.
FAM : Quels sont les facteurs qui peuvent pousser les enfants de cet âge de comploter contre leur amie ?
Onah Aloysuis : Plusieurs paramètres peuvent expliquer pourquoi les enfants peuvent monter un coup pour violer leur amie. D’abord, il y a l’environnement. Si cela est caractérisé par la délinquance, les enfants peuvent facilement être influencés. Deuxième chose, c’est l’exploration. Les enfants qui ne sont pas bien encadrés peuvent explorer leur sexualité en pratiquant du viol. À un certain âge, un enfant prend conscience du sexe où il se situe et cherche à le comprendre. Et la dernière motivation peut intervenir lorsque le complexe d’œdipe n’est pas bien résolu chez les garçons de trois ans, cela peut entraîner des actes délictueux tel que le viol.