En République démocratique du Congo, on compte plus de quatre-cent langues. Chaque ethnie ou tribu à ses particularités. Tel est le cas des Ntandu qu’on retrouve dans la province du Kongo Central. Le mariage à l’ancienne époque chez les Ntandu se passait d’une manière simple et symbolique.
La famille de l’homme doit connaître si la belle famille est de quel « LUVILA », c’est-à-dire, clan. Juste question de se faire une idée sur ses us et coutumes. Dès lors que la famille du prétendant se dit rassuré que son fils est tombé entre les bonnes mains, la procédure du mariage peut alors commencer.
La famille de l’homme envoie une lettre avec un peu d’argent pour en informer le père de la fille et ce dernier va, à son tour, demander à sa fille si elle veut bien se marier avec son prétendant. Quant à la facture, elle dépend selon le clan « LUVILA » concerné.
Facture à l’ancienne époque
*Argent de la dot qui était juste symbolique
*Pagne pour la maman
*Costume pour le papa
*Enfin, quelque chose est donnée à l’oncle. On appelle cela, le « KINDOKI KANTA ».
Actuellement, le mariage n’est plus un symbole. Une lettre pour informer le père se négocie autour de 200 dollars en plus d’une bouteille de whisky pour inaugurer les fiançailles. Une lettre de demande de la facture est accompagnée d’une somme de plus ou moins 250 dollars en plus de dix cassiers de la boisson.
La facture est faite de deux côtés, c’est-à-dire, du père et de la mère. Et chacune des parties s’amène avec sa facture contenant les articles que le fiancé doit impérativement acheter pour espérer la main de sa future épouse. Sur ces listes se retrouvent malheureusement des effets qui transgressent la coutume et qui ne procèdent que de la boulimie de belles-familles ayant fait du mariage de leurs filles un véritable fond de commerce. C’est notamment le cas des groupes électrogènes, de télévisions Plasma et autres qui ne font qu’alourdir les factures tout en donnant une connotation biaisée du mariage.