Le Gnetum, autrement appelé « Fumbwa » est l’un des rares légumes disponibles sur le marché toute l’année et qui est apprécié à Kinshasa. Ce légume constitue aussi un pourvoyeur d’emploi non négligeable généralement des catégories sociales les plus vulnérables qui sont la majorité des femmes. En promenade dans le marché de Selembao à la rencontre des vendeuses de Fumbwa.
En provenance des provinces du pays une fois collecté, le Fumbwa cueilli est emballé dans des sacs ou mis dans des paniers pour le transport et transféré à Kinshasa. Au niveau des marchés urbains, le produit est vendu aux détaillants. Ces derniers les découpent en le vendant aux consommateurs.
Une fois arrivé, les grossistes vendent leur produit aux détaillants, aux exportateurs et aux consommateurs. Ces derniers s’approvisionnent rarement auprès des grossistes. Ils préfèrent acheter auprès des détaillants, car, en plus de la présence de l’arachide chez eux, les détaillants offrent les services après vente : le découpage, qui, en majorité, ne sont que des femmes qui sont plus actives dans la commercialisation détaillée sur les marchés kinois. Les revenus issus de la vente du Fumbwa sont utilisés pour résoudre les problèmes ponctuels de la maison, de la nutrition, de la santé et de l’éducation des enfants, expliquent ces femmes du marché de Selembao.
Réputé chez les Bakongo, ce plat est aussi apprécié par les kinois qui ont su l’adopter dans leurs habitudes alimentaires. Ce complément par excellence de la sauce du Fumbwa qui se mange avec du fufu ou de la chikwang. Ce légume, préféré des kinois, est parfois irremplaçable. Mais c’est aussi un repas qu’il faut savoir identifier sa qualité qui dépend de la provenance d’une province à une autre. « Fumbwa de Mbandaka », précise Marie, la vendeuse, » dans la province de l’Equateur et celui du Grand Bandundu est très apprécié par les consommateurs. Par contre, celui en provenance de Kananga et Kisangani a un goût amer ». Mais qu’il faut faire pour ceux qui achètent le Fumbwa en provenance de cette dernière catégorie, répondent les vendeuses. » Pour atténuer ou enlever le goût, on chauffe le Fumbwa, quand l’eau le Fumbwa avec l’eau froide, puis le préparer ».
Parmi les critères de qualité à identifier du Fumbwa, la couleur et le goût ont un poids important : » Une bonne feuille doit être verte , tendre et aussi le goût. Sur ce, pour tester sa qualité, les consommateurs mâchent les feuilles, si elles sont amères ou non tendres « , expliquent -elles.
Véritable délice dans les casseroles de beaucoup des congolais, le Fumbwa, par ricochet, fait l’objet d’une intense commerce à travers les différents marchés de Kinshasa, et cela à la grande joie de ces vendeuses qui en ont fait leur gagne pain quotidien.