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Guerre d’agression au Nord-Kivu : Des femmes contraintes à des rapports sexuels tarifés pour survivre dans les camps de déplacés à Goma et environs 

Dans les différents camps de déplacés de la guerre d’agression à Goma et environs, dans la province du  Nord-Kivu, le phénomène du sexe pour la survie est devenu une pratique courante, faute d’une assistance humanitaire conséquente. 

Certaines femmes se livrent, à cause de la misère ou carrément pour la survie, à des rapports sexuels tarifés à hauteur de 2 000 ou  5 000 francs congolais. D’autres sont victimes de violences sexuelles perpétrées par des hommes armés qui s’introduisent dans leurs abris nuitamment. 

Les conséquences y afferentes sont multiples, entre autres, les infections sexuellement transmissibles,  les grossesses non désirées oule traumatisme psychologique.

Le témoignage bouleversant d’une femme séropositive…

Une femme déplacée vivant dans le camp de Buhimba, a témoigné de son calvaire après avoir contracté le VIH/Sida suite à un rapport sexuel pour la survie.

« Je suis arrivée ici avec mes quatre enfants après la mort de mon mari à Rubare, lors de notre fuite. J’ai beaucoup souffert. Un homme est venu vers moi plusieurs fois, me proponent 5 000 francs congolais. Mes enfants et moi étions affamés, je ne pouvais pas refuser. J’ai pris l’argent sans me méfier, pensant qu’il était en bonne santé. Malheureusement, il a gâché ma vie. Aujourd’hui, je suis malade et sous traitement ARV. Je suis partie de chez moi en bonne santé, et maintenant je suis atteinte du Sida », a -t-elle confié avec amertume.

Des conditions de vie inhumaines dans le camp de déplacés de Buhimba…

Les déplacés de guerre d’agression, en majorité venus des territoires conquis du Nord-Kivu par les forces de défense du Rwanda et la coalition terroriste M23/AFC, vivent dans des conditions précaires à Buhimba, au quartier Lac Vert, à l’Ouest de Goma. 

Une assistance humanitaire conséquente manque. Les déplacés doivent se débrouiller pour survivre, en particulier les femmes, exposées à diverses formes d’exploitation.

Un appel pressant des défenseurs des droits humains…

Face à cette situation alarmante, plusieurs organisations de défense des droits des femmes, à l’instar du Collectif des Associations Féminines pour le Développement (CAFED), s’est  employé  à tirer la sonnette d’alarme en appellant  le gouvernement à agir au plus vite.

«La situation sus-relevée, illustre les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les femmes déplacées. C’est une honte pour toute la République de voir des mères de famille contraintes de vendre leurcorps pour nourrir leurs enfants. Le gouvernement et les organisations humanitaires doivent mettre en place des programmes d’autonomisation et des activités génératrices de revenus pour éviter que de telles tragédies ne se répètent plus », a lancé  Isabelle Pendeza, Présidente du CAFED. 

Il faut noter qu’au-delà de l’assistance humanitaire, les défenseurs des droits humains ont insisté sur la nécessité de restaurer la paix dans l’Est de la RDC, en proie aux conflits armés depuis des décennies. 

Le retour à la stabilité permettrait sans nul doute à ces femmes de retrouver une vie digne dans leurs villages et de mettre fin à ces formes de violences et d’exploitation qui déciment surtout les populations vulnérables.

Hornela Mumbela

L'auteur

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